Bouchers cherchent désespérément un abattoir

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Après la fermeture, il y a quelques années, de l’abattoir communal d’Aïn El Hammam, voici venu le tour de celui d’Iferhounène, à sept kilomètres de Michelet.

Selon nos sources, ce sont les mauvaises conditions d’hygiène qui règnent au niveau de cette structure qui auraient motivé cette fermeture, ordonnée par les services concernés il y près de deux semaines. Ce qui ne manque pas de mettre dans l’embarras les bouchers qui doivent chercher un autre lieu, pour procéder à l’abattage de leurs bêtes. Bien que désemparés, les bouchers rencontrés ne perdent pas espoir de voir les autorités remédier rapidement à ce manque. Ils ne peuvent, pour le moment, que se déplacer vers les villes, dont les abattoirs sont fonctionnels. Des déplacements fatigants et coûteux, se plaignent-ils, particulièrement en cette période de chaleur. Ceux qui ne possèdent pas un camion frigorifique sont dans l’obligation d’en louer, s’ils veulent éviter que leur viande ne soit avariée par la chaleur durant le trajet. Ainsi, ce sont plusieurs dizaines de bouchers des deux daïras (Ain El Hammam et d’Iferhounène) qui souffrent de cette absence d’abattoir. Si celui d’Iferhounène peut être «rouvert sous peu», confie une source, l’ouverture de celui d’Aïn El Hammam, en revanche, n’est plus à l’ordre du jour, après plusieurs tentatives de levée de réserves. Croyant que la fermeture était temporaire, comme cela s’est produit à plusieurs reprises par le passé, les vendeurs de viande de la ville d’Aïn El Hammam n’avaient pas manifesté leur mécontentement après la fermeture, surtout qu’ils arrivaient à palier cette carence au niveau de la commune d’Iferhounène, toute proche. Ils diront, en conséquence, se retrouver dans une situation qu’ils n’ont guère souhaitée. «Les autorités devraient se pencher sur le problème pour le résoudre rapidement. Nous avons trop attendu, sans nous révolter, qu’on s’occupe de nous», indique un jeune boucher. Ils ne peuvent plus, disent-ils, continuer à effectuer des déplacements jusqu’à Tizi-Ouzou ou même Draa Ben Khedda, «chaque fois que le stock est épuisé». Ce qui arrive fréquemment en cette période de fêtes. De l’avis des habitants, si les conditions d’hygiène, qui doivent être rigoureuses, ont conduit à la fermeture de ces tueries, les services concernés ne doivent pas oublier de surveiller la provenance de la viande mise sur les étals, au cas où certains bouchers seraient tentés de procéder à des abattages clandestins.

A. O. T.

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