Plusieurs citoyens de la Crête-Rouge, dans la commune d’El-Adjiba, se sont réunis, avant-hier soir, pour débattre de la situation, qualifiée de «catastrophique», qu’ils endurent au quotidien. Pour Saïd Aissaoui, un des citoyens présents à cette réunion, il s’agit là avant tout d’alerter les autorités sur l’urgence d’agir rapidement pour prendre en charge les doléances citoyennes. En premier lieu, dans ce rapport adressé à l’administration, il est fait état de problème de l’alimentation en eau potable qui se pose avec acuité depuis plusieurs mois : «Nous sommes contraints de recourir à l’acquisition de citernes d’eau à raison de 800 dinars malgré la proximité du barrage de Tilesdit, situé à une dizaine de kilomètres de la Crête-Rouge et de l’existence des réservoirs», soulignera-t-il. Cette pénurie d’eau potable serait, selon Saïd Aissaoui, imputable à la mauvaise gestion des ressources hydriques par l’APC. Par ailleurs, les habitants de la Crête-Rouge se disent indignés du peu d’intérêt accordé à la région par «les autorités qui n’arrêtent pas de promettre sans jamais rien réaliser.» L’APC d’El-Adjiba est également pointée du doigt dans d’autres défaillances, telles l’éclairage public qui fait défaut, le réseau électrique qui gagnerait à être renforcé et même l’inexistence, encore en 2017, du réseau d’assainissement dans certains quartiers», précise notre interlocuteur. Au terme de cette réunion, une plate-forme de revendications a été arrêtée et une pétition a été lancée avant d’être transmises aux différentes autorités communales, de daïra et de wilaya. À signaler que l’APC d’El-Adjiba demeure toujours fermée, depuis avant-hier, par les citoyens issus des villages de Bouakkache, El Madarsa et Azrou Urumi qui exigent l’alimentation en eau potable de leurs localités. Le chef de daïra de Bechloul, dont relève la municipalité d’El-Adjiba, s’est dit, hier matin, désolé de ne pas avoir reçu d’écho favorable pour la réouverture de l’APC, car les protestataires exigeaient, comme préalable, la disponibilité de l’eau dans leurs foyers avant de surseoir à leur action.
Hafidh B.