Les estivants oui, mais où sont passés les touristes ?

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Par Sadak Aït Hamouda

Le tourisme est une donne incontournable dans la vie d’un pays. Chez nous, il y a plusieurs tourismes. Les premiers avec l’indépendance, l’Algérie était la Mecque de révolutionnaires. À cette époque, le pays connaissait un tourisme fluctuant, diversifié et bigarré. Il y avait des militants, des promeneurs et des structurés. Maintenant, il existe un tourisme occasionnel, peu de gens viennent visiter le pays. Et ces visiteurs, quelquefois pressés, ne trouvent que rarement chaussures à leurs pieds. Ils viennent et repartent avec la ferme intention de revenir ou ne pas revenir pour les prestations que nous leur offrons. Le tourisme ne pèse pas lourd dans la politique économique et culturelle du pays. D’abord, c’est la dernière roue de la charrette dans notre majestueux pays. Que nous ayons une politique touristique attractive, cela n’est pas évident. D’abord, nous formons de vrais professionnels, des gens de métiers qui peuvent recevoir dans les règles de l’art, mais qui ne sont pas confrontés aux normes du métier. Ils ne font pas leur mise en situation professionnelle grandeur nature. Il fut un temps où l’Algérie était le pays, par excellence, du tourisme, avec les coopérants techniques qui grimpaient vers les lieux de villégiature, la Kabylie, la mer, la montagne, le Sud et il y avait des coins à visiter, des choses à apprendre et à prendre. Le tourisme était. Mais aujourd’hui, qu’il balbutie, qu’il ânonne des répliques désuètes et qu’il se meut difficilement dans son élément naturel, il se pourrait que l’on ne trouve pas comment le développer et le raffermir. Toutefois, nous pourrions bien recevoir des gens de toutes les contrées de la planète sans rougir, leur offrir beaucoup de choses à voir, à manger et à vivre. Mais qu’est-ce qui nous empêche d’être au diapason de ce qui se fait de par le monde ? Rien. Seulement la volonté lorsqu’elle existe et elle est encouragée par qui de droit. Cela ne figure pas dans notre logiciel, malheureusement. En attendant on se contentera de parler d’estivants.

S. A. H.

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