Kamel Tarwihth lance l’idée

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Kamel Tarwihth est sur le point de se lancer un véritable défi d’été, et même au delà. Il est question de concrétiser la mise en place d’un large projet de lecture.

En fait, il aimerait bien reproduire un système déjà usité ailleurs, notamment dans les pays d’outre-mer. A cet effet, il lance un message de sensibilisation et d’explication à la population de sa région natale (Bouzeguène) d’où il veut lancer son idée qu’il compte par la suite généraliser dans toute la Kabylie : «Mesdames et Messieurs les membres des comités des villages, des associations, des transporteurs publics de voyageurs, acteurs et moteurs associatifs de la région de Bouzèguene. Alors que la coalition des cultures s’impose de manière irrémédiable, nul parmi nous ne peut ignorer l’importance de la lecture au sein de toute société. Le constat est pourtant établi : la culture de l’écrit et de la lecture est reléguée au dernier rang de nos priorités. Or, nous tous connaissons les vertus de la lecture. En effet, elles sont innombrables : elle apaise les mœurs, canalise la fougue des jeunes et leur évite de sombrer dans la violence. Elle empêche la brutalité de s’exprimer et fait du peuple lecteur celui qui détient un savoir-vivre certain et avéré. Dans le sens purement littéraire et sans divagation aucune, tout nous amène à affirmer que le livre joue un rôle plus que déterminant dans l’éducation et la cohésion sociale. Vecteur de messages, véritable passerelle entre le passé et le présent, il est également un transmetteur de savoirs et de connaissances. Comment allons-nous parvenir à réhabiliter la lecture au sein de notre société ou, en d’autres termes, réconcilier le lecteur et le livre ? Le projet de créer des bibliothèques multiples, itinérantes et à la portée de tous les Bouzeguénois est un projet novateur, prometteur et porteur de vraies valeurs humanistes. La plus noble parmi elles toutes englobe la notion du partage. Ce projet repose sur deux leviers fondamentaux : la contribution et l’implication de tout un chacun et le partage du livre entre nous tous. L’idée consiste à instaurer, en deux étapes, une réelle culture de la lecture à l’échelle de toutes les composantes de la société Bouzeguénoise, toutes générations confondues. Des livres doivent être présents partout, dans les transports en commun, les salles publiques telles que les cafés et les magasins. Nul ne doit être exclu et les écrits doivent être librement et gratuitement accessibles à tous. Ainsi, un livre pourra voyager d’un endroit à un autre et passera d’une main à une autre. L’autre facteur qui conditionnera la réussite de ce projet sera également la fourniture en livres et écrits. Nous lançons donc un appel solennel à toutes les forces vives de la région. Les points-relais que seront les cafés, les véhicules de transport en commun et les lieux fréquentés par le grand public auront besoin de l’implication des gérants de tous ces lieux. Ainsi, ils se feront les relayeurs des livres où les usagers et lecteurs pourront les trouver, les feuilleter et les déposer ailleurs s’ils sont en déplacement. Enfin, la matière à lire et les livres ont un coût non-négligeable. Ainsi, le concours de notre diaspora établie à l’étranger sera particulièrement vital. Si, lors d’un séjour auprès des siens, chacun d’entre vous se saisit de l’occasion pour emporter dans ses bagages deux à trois livres à Bouzeguène (centre culturel Ferrat Ramdane) et vu le nombre de voyages qui s’effectuent chaque année, l’objectif sera atteint par milliers d’ouvrages en un temps record. Comptant sur votre soutien, nous restons à la disposition de toute personne physique ou morale désirant apporter sa pierre à l’édifice. En vue de réussir, ensemble, dans l’accomplissement et la concrétisation de ce projet». Voilà le message lancé par Kamel Tarwihth.

Hocine Moula.

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