Des eaux usées à ciel ouvert à Boutagout

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Des égouts à ciel ouvert se déversent depuis des mois dans la nature, juste devant un pâté de maisons au village Boutagout, dans la commune d’Ouzellaguen. Au grand désarroi de la population qui craint le pire au sujet des répercussions sur leur santé et celle de leurs enfants. De prime abord, le visiteur dudit village ne peut que regretter ce qui fait tache dans cette commune notoire. Les citoyens se disent scandalisés par la passivité des responsables locaux qui n’ont pas jugé utile d’y remédier. Un écoulement d’eaux usées a, en fait, révélé un problème qui ne remonte pas à hier. Les villageois de Boutagout, notamment ceux longeant la RN 26, attendent impatiemment le raccordement de leurs batisses au réseau d’assainissement, car ils ne disposent d’aucun procédé d’assainissement. N’ayant d’autres choix que de recourir aux fosses septiques, celles-ci sont presque à ras bord, à telle enseigne que ça déborde sur la chaussée. Mais avec la canicule et les fortes chaleurs de ces derniers jours, conditions amplifiées par une absence quasi totale de précipitations, les eaux usées stagnent. Elles se déversent ensuite sur le chemin principal et causent des désagréments énormes aux habitants, surtout que cela se produit non loin d’un restaurant et d’une station de services. Les odeurs nauséabondes qui s’y dégagent envahissent tout le quartier, et on arrive à les humer à des kilomètres à la ronde. Abordé à ce sujet, un habitant n’a pu contenir sa colère, en nous déclarant : «c’est inconcevable de voir une telle situation se pérenniser depuis des mois sans que les autorités locales ne bougent d’un iota». Un autre riverain abonde dans le même sujet «est-ce bien légal, à notre époque, de rejeter les égouts à ciel ouvert? Et puis, pourquoi nous sommes appelés à élire des personnes qui n’accordent guère de crédits à nos soucis ?» Les concepteurs du projet de raccordement des villages au réseau d’assainissement se doivent de prendre en considération les nouvelles bâtisses et des ilots de maisons qui fleurissent par-ci par-là. Les rejets, devenus plus importants ces dernières années, créent des désagréments que la population locale ne cesse de décrier. «Les mauvaises odeurs et les risques de maladies m’empêchent de me rendre dans ce quartier infesté par des relents pestilentiels. Lâchées à quelques dizaines de mètres en contrebas des habitations, les eaux usées sont à la longue devenues encombrantes pour les habitants comme pour l’environnement.

Bachir Djaider

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