Peu de commodités !

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Les instructions ministérielles et du wali concernant la propreté et la gratuité de l’entrée aux plages ne semblent pas, tout à fait, respectées dans la commune de Tigzirt, cette destination balnéaire prisée de Tizi-Ouzou. Une virée à la plage Tassalast, dimanche dernier, a été une déception, comme pour tout autre visiteur qui s’y attend à passer une journée de congé au calme et avec le minimum de commodités. Hormis l’eau et le sable, d’une relative propreté, rien ne fait honneur à la réputation de cette plage. Le «parkingueur» «accueillant» les estivants ne semblait pas craindre les gendarmes, postés à cinquante mètres plus loin. Il trônait sous un parasol et exigeait cent dinars la place en contrepartie du gardiennage. Le terrain exploité serait, selon lui, une propriété privée. De toute manière, c’est à prendre ou à laisser. Pas d’alternative pour ceux que le prix de la place rebute. Ils n’ont d’autres solutions que de rebrousser chemin ou se garer en pleine route. Plus bas, sur le sable de la plage, le domaine des loueurs de parasols. Il ne reste que les places du fond au cas où l’idée d’installer une tente viendrait à l’esprit. Les détritus auront vite dissuadé les plus audacieux. Les premières loges face à la mer sont prises de bonne heure par une infinie ligne de parasols. Le kit «une table, deux chaises et un parasol» revient à 700 dinars. Ce qui fait déjà des dépenses évaluées à 900 dinars avant d’avoir touché l’eau. Hormis l’ombre, le vacancier n’obtiendra aucun service en contrepartie. Pas une goutte d’eau courante et encore moins de toilettes à l’horizon. Deux vespasiennes construites dans un coin, affichent «fermées», au grand dam des incontinents qui sont priés d’aller se cacher dans les buissons alentours pour se soulager. Que dire alors des femmes ! «De retour vers notre véhicule, nous cherchons un robinet pour nous débarrasser du sable qui colle à nos pieds. Si vous n’avez pas pris soin de vous munir d’un bidon d’eau avant de vous aventurer à Tigzirt, vous serez obligé de vous rabattre sur l’ épicier du carrefour pour l’achat d’une bouteille d’eau minérale à trente cinq dinars», tempête un estivant venu d’Aïn El Hammam. Le gardien du parking conseille d’aller demander de l’eau «aux gars de la protection civile». «Tigzirt est une belle ville et ses habitants très hospitaliers. Ses nombreux hôtes qui viennent durant tout l’été doivent en repartir satisfaits, pour espérer les voir revenir», ajoute notre premier interlocuteur.

A. O. T.

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