Quoique partiellement, le problème du ramassage des ordures dans la commune d’Aïn El Hammam, apparu il y a quelques mois, vient d’être résolu
En effet, une reprise graduelle a été observée ces derniers jours au niveau de toutes les zones habitées. Les camions de la voirie, perdus de vue pendant de longs mois, ont refait leur apparition dans les villages. Les habitants s’empressaient d’y vider leurs poubelles. Cependant, leurs rotations ont été limitées à une fois par semaine, affirment les villageois concernés. Ce que les habitants trouvent «insuffisant», vu qu’il est difficile de garder sa poubelle à la maison pendant une semaine. Il semblerait que faute de décharges proches de la commune, les engins de l’APC ne peuvent procéder aux enlèvements biquotidiens, comme c’était le cas, auparavant. «C’est mieux que de jeter les ordures à l’ancien dépotoir», estiment les villageois qui se sont retrouvés dans l’embarras depuis que la décharge communale a été fermée par les habitants du hameau d’Aït Sidi Ahmed. «Pendant toute cette période, nous avons été contraints de nous déplacer sur près d’un kilomètre, pour rejoindre l’ancien dépotoir du village qui a été remis en service depuis que les camions de la voirie ont arrêté leurs rotations de ramassage des ordures». A pied, par camionnette ou en voiture, chacun se débrouille pour trouver un endroit «adéquat», pour y déposer les déchets ménagers. Certains ont même creusé des fosses dans les champs. «Le problème du centre-ville devait être résolu par l’APC, en priorité, pour éviter que le chef-lieu ne soit submergé de détritus», préconise-t-on. Ainsi, pour parer au plus pressé, la mairie a dû se rabattre sur les décharges des communes les plus proches, pour y déverser quelques chargements de camions. La fermeture de la décharge d’Aït Yahia, quelques mois plus tard, a compliqué davantage la situation, obligeant les camions de la voirie de Michelet à se rendre jusqu’à Oued Fali (Tizi-Ouzou). Mises dans une situation des plus embarrassantes, les autorités n’avaient d’autre choix que trouver un accord avec les comités de villages qui étaient, alors, contraints de rouvrir les dépotoirs, pourtant fermés depuis plusieurs années. «Tous les efforts consentis jusque-là dans le cadre de la protection de l’environnement, à savoir l’éradication des décharges sauvages, s’avèrent un coup d’épée dans l’eau», estiment les villageois. Les conséquences de cet intermède ne se sont pas fait attendre. La population qui, à une époque, espérait voir son environnement débarrassé des détritus dut déchanter. Les sacs en plastique bourrés d’ordures ont vite fait leur réapparition dans les fossés et même, parfois, au milieu de la chaussée. Les bouteilles et les canettes de bière vides recommencent à joncher les routes et les champs, surtout en cette période de vacances. En attendant un centre de tri, maintes fois évoqué, il sera difficile de planifier une quelconque action visant à garder un environnement sain.
A. O. T.

