Le mécénat, y a-t-on pensé ?

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S. Ait Hamouda

Les fêtes pour tout et n’importe quoi. La fête du bijou d’Ath Yenni, de la poterie d’Ath Khir, du tapis d’Ath Hichem, de la cerise, de la plaquemine, de la figue et j’en passe… Ces fêtes, quelles que soient leurs appellations, étaient peut-être des moments festifs, elles servaient, de défouloir, amusaient les jeunes et moins jeunes et rapportaient aux artisans et producteurs de quoi mettre du beurre dans les épinards. C’était le temps de l’opulence et des vaches grasses. Aujourd’hui, le temps est à la fermeture des bourses, à l’austérité. Donc, pas de subventions, pas de sous, pas d’argent. Les sponsors manquant, ils ont d’autres chats à fouetter, d’autres urgences auxquelles faire face. Que faut-il faire alors ? Ou on annule ces fêtes et on fait comme si elles n’ont jamais existé ou on les structure de façon qu’elles se prennent en charge. À l’époque, il y avait des Offices du tourisme qui prenaient, un tant soit peu, la peine de mettre quelques sous pour l’organisation des ces événements. Mais aujourd’hui qu’il n’y a ni office, ni assistance, que faire ? Bien que ces occasions ne sont pas inutiles, parce qu’elles offrent l’opportunité de mettre en valeur les produits de l’artisanat local et la production fruitière dans toutes ses différences. Et c’est une belle circonstance pour l’artisan comme pour le producteur, de vendre ce qu’ils produisent. Aujourd’hui qu’on parle de développer le tourisme, il faut qu’on se dégote un moyen de faire fructifier l’aboutissement de l’effort et de l’ingéniosité de la région. Qu’à cela ne tienne, les mécènes existent, il faudra seulement savoir les convaincre du bien fondé de la démarche et ils marcheront s’ils sont convaincus. Autrement dit, il faut apprendre à se débrouiller sans l’État. Le mécénat peut contribuer à l’éclosion de tout un tas d’activités culturelles, artisanales et agricoles, à la seule condition d’avoir un niveau de persuasion tel qu’il vous assure les subsides nécessaires à votre projet. Le reste n’est que littérature.

S. A. H.

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