Des résidents interpellent les pouvoirs publics

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Des résidents du quartier des 48 logements promotionnels ont, dans un rapport adressé au ministère de l’Intérieur, demandé l’envoi d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur des «carences» et «dépassements» enregistrés dans leur cité, sise au boulevard Benabdellah du centre-ville de Bouira.

Ces résidents, regroupés en association de quartier, ont soulevé de nombreuses insuffisances, dont un bon nombre a fait l’objet d’un PV de constat d’un huissier en date du 20 février 2016. Le PV en question a été établi à la demande des concernés. Parmi les insuffisances relevées dans le rapport adressé au ministère, ces résidents citent, entre autres, celles liées à «l’éclairage des cages d’escaliers, à l’interphone, aux boîtes aux lettres et serrures». Il est aussi évoqué l’absence d’une parabole collective, d’une bâche à eau, des persiennes, d’espaces de loisirs pour enfants et d’un espace dédié aux déchets ménagers. Les résidents ont enchaîné, en évoquant le problème du parking auto, lequel demeure, selon eux, fermé, les infiltrations des eaux et la dégradation des cages. A propos du parking auto, qualifié de point noir par ces mêmes résidents, il est indiqué par ces derniers qu’il n’a pas encore été livré et ils sont, du coup, «obligés de garer leurs véhicules dehors en s’exposant aux foudres de la police». Pourtant, ils affirment que «le cahier des charges est clair quant à la priorité d’accès des résidents au parc auto.» Selon eux, «l’agence foncière a transgressé le cahier des charges, en cédant la gestion du parking à un privé.» «Si l’on se réfère à la loi, le parking est une partie intégrante des parties communes. En plus de cela, les résidents ont participé à l’achat du terrain sur lequel est bâti le projet», arguent les mêmes résidents. Sur un autre volet, ces derniers font état des problèmes d’insalubrité et de nuisances au niveau la cité. Des problèmes dus, selon les résidents, à l’afflux de patients et clients, qui viennent solliciter les services des médecins et autres cabinets privés, installés au premier étage de la cité. Par ailleurs et dans les nombreuses requêtes qu’ils ont exhibées et adressées au wali et au directeur de l’agence foncière, les membres de l’association du quartier mentionnent d’autres insuffisances liées à la qualité de finition des appartements. A ce sujet, et comme l’atteste le PV établi par un huissier, il est relevé une détérioration de la peinture en raison, est-il souligné, de l’infiltration des eaux dans l’un des appartements. A en croire ces mêmes résidents, le directeur de l’agence foncière a été mis au courant sur toutes ces carences. Selon eux, un engagement verbal a été même pris par ce responsable lequel a promis une prise en charge des insuffisances soulevées. En effet, une commission technique s’est déplacée et a constaté de visu les manques, dont certains (alarme, ascenseurs, éclairage) ont été réglés. Cependant, les autres carences n’ont pas été prises en charge à ce jour, selon nos interlocuteurs. Ceux-ci indiquent, par ailleurs, avoir été reçus par le chef de cabinet du wali, le SG de la wilaya et le directeur de l’agence foncière auxquels ils ont exposé leurs problèmes. Aussi, des requêtes ont été adressées au wali, ainsi qu’au directeur de l’agence foncière. Seulement, ils disent que «leurs préoccupations attendent toujours une prise en charge concrète.»

Réponse du directeur de l’agence foncière

Contacté pour connaître sa version des faits, le directeur de l’agence foncière de wilaya, en l’occurrence M. Mansouri, précisera que «les portes de son agence sont toujours ouvertes aux résidents de la cité». Il affirme que «l’agence foncière est disposée à écouter les résidents et à prendre en charge leurs problèmes». «Nous avons reçu certains de ces résidents et on a écouté leurs doléances. Beaucoup de problèmes soulevés ont été résolus», a indiqué ce responsable. Au sujet du parking, notre interlocuteur était affirmatif : «Sa gestion est du ressort de l’agence foncière et il n’a jamais été question d’interdire l’accès aux résidents. Certains sont malintentionnés et veulent plutôt récupérer ledit parking, alors que le cahier des charges est clair là-dessus. Avant, il y avait des réserves quant à l’exploitation du parking et désormais elles sont levées. Sa gestion sera confiée par voie d’adjudication», a noté notre interlocuteur. Par ailleurs, il a évoqué le cas de certaines personnes qui, selon lui, se sont érigées en représentantes des résidents, en créant une association «sans avoir consulté la totalité des habitants ou convoqué une AG». Ainsi et selon lui, une procédure est lancée pour annuler l’agrément de cette association.

D. M.

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