La commune de Yatafen est située à 44 km au Sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Elle est rattachée administrativement à la daïra de Béni Yenni. Son chef-lieu est Souk-El-Had. Elle est accessible en empruntant soit la RN17 ou la RN30. D’une superficie de 15,99 km2, la commune de Yatafen compte 4 016 habitants (RGPH 2008), répartis sur l’agglomération chef-lieu (Souk El-Had) et ses deux grands villages Ait Saada et Ait Daoud. L’agglomération villageoise comprend différents quartiers. On site respectivement Ath Yedder, Ath Hemmou, Ath Zekri, Ath Imloul pour le village Ait Saâda et Bwadda, Tazagharth et Ait Moussa pour le village Ait Daoud. Elle est constituée principalement des équipements traditionnels kabyles (Tajmaât, mosquées, salles de prières), de maisons traditionnelles kabyles en bon état ou en état de ruines, de fontaines, des mausolées, de la stèle érigée à la mémoire des martyres et d’un site historique (le cimentière des Chouhada) entre les deux villages de la commune. La commune de Yatafen est dotée d’une polyclinique sise au chef-lieu de la commune et de deux salles de soins opérationnelles situées au niveau des villages d’Ait Saada et d’Ait Daoud. L’infrastructure sanitaire est suffisante. La commune dispose de deux stades et d’une aire de jeux pour enfants en voie de réalisation au niveau de chef-lieu. Quatre associations activent, également, au niveau de cette commune. Il s’agit du comité du village d’Ait Saada, l’association des parents d’élèves, l’association Thamusni et l’association Thadukli à caractère culturelle, créées en 2014. Le réseau hydrographique de la commune est nettement dominé par des cours d’eau à écoulement temporaire (oued, talwegs) qui entaillent le relief et constituent les limites naturelles de la commune. L’étude relative à la délimitation et à la caractérisation des zones de montagne et le massif montagneux du Djurdjura classe la commune de Yatafen dans la zone de moyenne montagne étage inférieur, avec des altitudes évoluant en hauteur du Nord au Sud. La commune de Yatafen est caractérisée par un climat méditerranéen, avec une période hivernale pluvieuse et neigeuse et une période estivale chaude et sèche. L’occupation des sols de la commune de Yatafen se caractérise par la dominance des zones de maquis qui couvrent une superficie de 764,88 ha, soit 47,83% de sa superficie totale. La partie de la zone forestière d’Ait Ouabane, située dans la commune de Yatafen, occupe 345,96 ha, soit 21,64 % de sa superficie totale. L’arboriculture constituée essentiellement d’oliviers occupe une superficie de 241,75 ha. 15,12% des sols de la commune et les zones des vergers ne représentent que 72,26 ha, soit 4,52% du territoire. Les terrains nus de pâturage constituent 5,80% du territoire de la commune, soit une superficie de 92,71 ha. La zone urbanisée occupe une superficie de 81,44 ha, soit 5,09% des sols de la commune. La commune de Yatafen est dépourvue d’infrastructures touristiques et ce, malgré l’existence de potentialités naturelles et culturelles riches et variées. On citera le parc national du Djurdjura qui offre des paysages pittoresques et les villages riches en patrimoine culturel matériel et immatériel. Nous citons aussi la présence d’une source thermale appelée Tala Melloulene. En cette source coule une eau chaude qui s’étale sur une zone d’environ 2,13 ha durant la période mars /avril de chaque année. Elle représente un patrimoine naturel rare qui va falloir protéger contre toute action anthropique ou autre. Ce site qui attire beaucoup de visiteurs, notamment au printemps, pourrait faire l’objet d’étude de caractérisation de la qualité et le débit de l’eau qu’elle contient en vue de son classement ou de son aménagement comme station thermale et qui pourrait être une zone d’expansion et site touristique (ZEST) à l’instar des stations thermales existantes sur le territoire nationale. Le patrimoine naturel de la commune est constitué essentiellement du massif montagneux qui offre des vues panoramiques et pittoresques remarquables. Ce qui pourrait constituer un site inestimable sur le plan touristique et thérapeutique.
Karima Aït Ouarab