Qu’ont apporté les nouveaux forages ?

Partager

Malgré la réalisation d’un nouveau forage à proximité de la cité dite des 215 logements et la rénovation de tout le réseau AEP du centre-ville de la station balnéaire d’Aokas, l’eau ne coule des robinets qu’un jour sur deux, et ceci durant quelques heures seulement. Il semblerait, selon un élément du service technique de la mairie, que le nouveau forage n’a pas été mis en exploitation, car une mésentente technique avec les services de l’hydraulique a retardé son achèvement. Pour donner plus de précisions, il dira que le forage a été réalisé avec les moyens financiers de l’APC, alors que les équipements ont fait l’objet d’un avis d’appel d’offres, lancé par les services de l’hydraulique. Cette procédure étant lente, le forage d’Aokas, devant donner une autonomie en matière de desserte d’eau au centre-ville, ne sera mis en exploitation qu’à la fin de l’année probablement, annoncera notre interlocuteur. Dans la commune voisine de Melbou, dans un entretien accordé à notre journal, le maire de cette autre station balnéaire, très prisée par les estivants, avait déclaré qu’il y aura aucune pénurie d’eau au niveau de sa commune, car d’autres forages seront mis en exploitation. Or aujourd’hui, l’eau manque à Melbou et, fort heureusement pour les touristes et les habitants de la ville, les transporteurs – revendeurs d’eau sont là. De Boukhelifa à Melbou, au niveau de toutes les communes du littoral Est, les gens recourent à ces revendeurs d’eau qui, à l’aide de camions-citernes ou des citernes tractées, alimentent les habitations en cette denrée. Il suffit de faire un tour au niveau de ces villes pour constater le travail de fourmis fait par ces revendeurs, que l’on retrouve à tous les coins de rue en train de fournir de l’eau aux ménages en transvasant, à partir de leurs citernes, à l’aide de tuyaux, de l’eau vers les citernes domestiques, notamment au profit des logements situés aux derniers étages, où l’eau n’arrive qu’en petite quantité et pour quelques minutes seulement. La pénurie d’eau a fait qu’il y a un manque de touristes dans la région. «Comparativement à l’année dernière en pareille période, nous pouvons dire que nous n’avons reçu que la moitié du nombre de touristes venus à la fin du mois de juillet», dira Nacer, un jeune exploitant d’une sorte de restaurant estival en bord de mer de la commune d’Aokas. En plus de cette pénurie d’eau, la saleté, régnant en maître mot dans toute la wilaya de Béjaïa, a repoussé les touristes. La grève des communaux a amplifié les choses et des tas d’ordures sont visibles dans tous les quartiers. De la perle de l’Afrique, Béjaïa est devenue, au fil des ans et de l’incivisme, une vraie poubelle géante. Des décharges sauvages sont signalées à Aokas, Souk El Tenine, Tichy, Amizour, Sidi Aïch, Biziou… La pénurie d’eau, conjuguée à la saleté, font qu’il y a de quoi éviter de faire du littoral de Béjaïa une destination de vacances.

A Gana.

Partager