Dans la daïra de M’Chedallah, les lieux de beuverie et de vente sauvage de boissons alcoolisées sont devenus de plus en plus nombreux. Ainsi, la colline d’Achaivou, le long du tronçon de la RN30 reliant M’Chedallah à Saharidj, Assif levaal en périphérie nord du chef-lieu de commune de Saharidj, au même titre que le chemin vicinal entre la RN30 et Tala Rana dans la même commune en haute montagne sont des lieux habituels de beuveries. Des lieux qui reçoivent chaque soir des dizaines d’amateurs d’alcool. L’on peut citer aussi Achadhoukh en bordure d’Assif n’sahel, Amara, le long du CW98, le chemin communal qui relie Zouzamen à la RN15 dans la commune de M’chedallah, Ain Zebda et le col de Tirourda, dans celle d’Aghbalou ; cela pour ne citer que des lieux qui peuvent être classés comme des points noirs dans la région. À cela s’ajoutent d’innombrables autres endroits de moindre importance, où l’on s’adonne à la boisson en abandonnant sur place des tas d’emballages qui prennent du volume chaque jour. D’aucuns parmi les habitants de la région s’interrogent jusqu’à quand les pouvoirs publics vont fermer les yeux sur cette situation relatée ? Et quand est-ce qu’ils se rendront à l’évidence et reconnaîtront que la disparition, pour la plupart forcée, des bars a été une erreur. Pour beaucoup, cette décision est irréfléchie et ses retombées incalculables, tant sur l’environnement que sur la quiétude sociale, sachant qu’il est fréquent que ces beuveries sauvages se terminent dans des bains de sang et autres agressions. D’autant plus que la drogue commence à être de la partie en ces lieux. Il n’y a qu’à écouter ces hurlements nocturnes inhumains lancés à gorge déployée par des jeunes sous l’effet des psychotropes, ou encore à observer à côté des tas de bouteilles des amoncellements de filtres de cigarettes, pour comprendre que beuveries et fumeries ont fini par se rencontrer et vont de pair. Une situation qui ne serait pas d’actualité si l’alcool était servi dans des lieux surveillés, contrôlés et autorisés. Notons pour conclure que les emballages en verre et autres bouteilles sont en partie à l’origine des départs d’incendies catastrophiques de ce mois de juillet, sachant qu’avec les pics de chaleurs, qui frôlent les 45° les morceaux de verre et les tisons des bouteilles se transforment en véritables condensateurs de chaleur, et produisent le même effet que celui d’une loupe.
Oulaid Soualah
