«On travaille dans un cadre agréable»

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Présent avec son équipe au CNLS Tikjda, dans le cadre du stage de préparation en altitude en prévision de la prochaine saison, l’ex-entraîneur des Hamraouas, actuellement à la tête de l’US Biskra, Omar Belatoui, s’est confié à La Dépêche de Kabylie, évoquant le choix du site, son émerveillement en découvrant la région et ses origines kabyles.

La Dépêche de Kabylie : Comment se déroule votre séjour au CNLS Tikjda ?

Omar Belatoui : Sincèrement, je suis ému et émerveillé par l’accueil chaleureux qui nous a été réservé, que ce soit ici au centre ou ailleurs. Là où on se rend pour s’entraîner, que ce soit à El Adjiba, à Haïzer ou à Bechloul, c’est le même accueil. J’ai découvert des gens sympathiques, très humbles et chaleureux. C’est la première fois que je découvre Tikjda, un lieu féerique par excellence et je suis impressionné par la beauté des lieux, adéquats pour mener une préparation physique en altitude. C’est vrai qu’il y a des manques, notamment en matière d’infrastructures, (terrain de football selon les normes). Néanmoins, je sais qu’il y a un terrain qui répond aux normes Fifa en phase de réalisation, je considère que c’est une bonne chose, j’espère qu’il sera achevé très bientôt. J’ai aussi découvert un autre stade à quelques encablures du centre, au lieu dit Aswel, et qui est complètement abandonné. Dépenser tant d’argent pour tout abandonner par la suite, c’est un véritable gâchis, je souhaite toutefois que les autorités songent à sa réhabilitation.

Comment sont les conditions de travail au niveau du CNLST ?

On travaille dans un cadre agréable, où tout est disponible pour réussir une bonne préparation d’intersaison, à commencer par le professionnalisme du personnel du centre, que je tiens au nom du staff dirigeant de l’USB et celle des joueurs à remercier vivement, surtout pour leur disponibilité et leur accueil chaleureux. Apparemment, l’équipe a l’habitude d’effectuer son stage de préparation ici à Tikjda, ce n’est qu’une fois sur place que je me suis rendu compte que c’est un choix judicieux pour entamer la préparation. À près de 1500 m d’altitude, l’endroit est doté d’un climat doux, les conditions d’hébergement et de restauration sont impeccables, tous les ingrédients sont réunis pour réussir une bonne préparation. C’est vrai qu’on va effectuer un autre stage en Tunisie, mais croyez-moi, on reviendra au centre, surtout une fois que le nouveau stade de Tikjda sera achevé. J’en profite d’ailleurs pour inviter les autres clubs à y venir découvrir les lieux. Aujourd’hui, on est content de trouver nos amis de la JSK et de l’ASAM. Avec le nouveau stade, le centre sera une destination de prédilection de plusieurs clubs, qui s’y rendront pour effectuer leur préparation en altitude, ce sera une belle opportunité pour organiser des rencontres amicales, des sparring-partners sur les lieux du stage sans aller chercher ailleurs.

Sur quel volet avez-vous axé cette première phase de préparation ?

Comme je l’ai dit, on s’est basé sur le travail physique, toucher d’abord la capacité, puis la puissance et progressivement, on augmentera l’intensité puis travailler la VMA. C’est un endroit qui permet aux joueurs de récupérer rapidement. Je suis plus qu’optimiste quant à la réussite de cette première phase de préparation.

Qu’en est-il de l’effectif, est-il au grand complet ou il y a des absents ?

Après l’accession, plusieurs joueurs ont quitté le club, c’est difficile de reconstruire de nouveau une équipe et instaurer une cohésion entre les joueurs. Avec mon staff technique, on se donne à fond pour donner un plus à cette équipe, on est en phase de tout reconstruire. À ce jour, la liste n’est pas définitivement arrêtée, pour le moment, on compte entre 15 et 17 joueurs confirmés, le reste est à l’essai, d’ailleurs, nous avons récemment libéré plusieurs éléments qui ne répondent pas à nos attentes. Il y aura d’autres éléments qui nous rejoindront au fur et à mesure, le temps presse et on doit pertinemment trouver les joueurs qu’il faut pour bien débuter le championnat, qui sera sans doute difficile surtout qu’on jouera le premier match face au MC Alger, ce sera un vrai test pour démarrer le championnat. On est conscient de la délicatesse de la tâche qui nous attend, on doit être à la hauteur, d’autant que cela fait plus de dix ans que l’USB n’a pas évoluée en élite.

Du MC Oran à l’US Biskra qui vient juste d’accéder en Ligue 1 professionnelle, le challenge ne vous effraie pas ?

D’autant plus que le public biskri aura les yeux rivés sur vous ? Vous savez, je suis un entraîneur ambitieux, aucun challenge n’est un défi et cela ne me fait pas peur. Je suis conscient de la tache qui m’attend, moi et mon staff, on fera tout pour être à la hauteur des attentes du public de l’US Biskra, personnellement, je travaille là où on me contacte, j’ai travaillé avec le MC Oran, ma ville natale que je connais très bien ainsi que son environnement. Aujourd’hui, je suis avec l’équipe de Biskra, une autre ville, une autre mentalité, j’ai déjà travaillé à Boussada… Je suis quelqu’un qui s’adapte à toutes les situations. À Biskra ou à Oran, pour moi c’est pareil.

On vous laisse conclure…

Je termine par dire une chose qui me tient à très à cœur. D’abord, je suis vraiment impressionné par la gentillesse et la délicatesse des gens de cette région, ainsi que ce magnifique centre, j’espère vivement que les pouvoirs publics prendront en charge cet endroit féerique, qu’il faudrait surtout préserver, et promouvoir avec l’installation d’autres infrastructures. Lorsqu’on voit la JSK, un monument du football national opter pour Tikjda pour effectuer son stage de préparation d’intersaison, cela veut tout dire. Je tiens aussi à vous informer de mes origines Kabyles, je suis de la région de Djaafra près de Bordj Bou Arreridj, en petite Kabylie, je prononce quelques mots en Kabyle, alors que mes parents le parlent couramment.

Entretien réalisé par M’hena A.

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