Très présente et active, Djamila Abed a été de toutes les éditions de la Fête du bijou d’Ath Yenni. Elle commente cette 14e édition et dit ce qu’elle a sur le cœur.
La Dépêche de Kabylie : Comment ont été les préparatifs de cette édition ? Djamila Abed : J’ai assisté à cinq éditions de la Fête du bijou d’Ath Yenni. Au volet organisationnel, je dirai que c’est semblable aux années précédentes, même si cette année, il y a des éléments qui ont un peu chamboulé la tenue de la Fête.
L’on rapporte çà et là que de nombreux bijoutiers ont plaidé pour son report… Il y a eu effectivement des mécontents parmi les bijoutiers. Un mécontentement dû à l’absence de réunions avec les bijoutiers qui sont les premiers concernés par cet événement. Il y a même eu une partie d’artisans qui voulait annuler la Fête. Et cela s’est répercuté sur l’organisation de cet événement. Nous nous en excusons auprès des bijoutiers et de la population.
Les participants sont-ils nombreux cette année ?
Les participants sont principalement des bijoutiers d’Ath Yenni. Cependant, nous avons ouvert les portes aux autres artisans de robes kabyles, de cuir, de bijoux. Ils viennent de Kabylie mais aussi de Tamanrasset, Oran, Sidi Bel-Abbès, Sétif et Boumerdès. Nous attendions à un peu plus de 80 participants, le chiffre des participants n’est pas loin.
Peut-être un message ?
Nous espérons que le Conseil communal des fêtes (CCF) revoie ses copies, corrige ses tirs pour le bien de tous. Nous espérons également une prise de conscience des bijoutiers, car ils sont les gardiens de ce patrimoine matériel et immatériel, non seulement de la région, mais de toute l’Algérie. La pérennité de la tradition a besoin de tous. Aussi, une labellisation est visée dans un avenir proche.
Entretien réalisé par M A Tadjer.