Tebboune et le patronat font comme si de rien n’était

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Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a exhorté les membres de la tripartite à soumettre leurs propositions au cours du mois prochain, pour pouvoir arrêter l’ordre du jour et les questions qui devraient être évoquées. «Nous invitons toutes les parties prenantes à la prochaine tripartite de soumettre leurs propositions, au cours du mois d’août, sur l’ordre du jour et les questions qui devraient être évoquées lors de la prochaine réunion de la tripartite», selon les propos du Premier ministre. Celui-ci, lors de la réunion avec le patronat et l’UGTA, au palais du gouvernement, a souligné qu’il faut «trancher sur cette question et arrêter l’ordre du jour avant la fin août.» S’adressant au patronat dans des mots visant à rassurer ses partenaires du Pacte national économique et social de croissance, le Premier ministre a déclaré que le patronat «constitue pour le gouvernement un partenaire indissociable dans la croissance économique», tout en rappelant «l’importance de la stabilité dans tout processus du développement économique». Et c’est ainsi qu’il estime que l’UGTA, en sa qualité de l’unique partenaire social dans les réunions des tripartites, «joue un rôle de stabilisateur dans le monde du travail.» Abdelmadjid Sidi Saïd a, quant à lui, jugé la réunion «riche du fait qu’elle nous a permis de faire un large tour d’horizon, avec nos partenaires du Pacte national économique et social de croissance.» Une manière pour le secrétaire général de la Centrale syndicale de démontrer que la hache de guerre est enterrée. Mieux, Sidi Saïd juge la rencontre avec le Premier ministre «riche et fructueuse», en ce sens, explique-t-il, que cette réunion préparatoire aura permis «d’esquisser les contours pour accélérer le processus de transformation et de reconfiguration économique national, ce qui sera d’ailleurs au centre de la prochaine réunion de la tripartite.» Le patron de l’UGTA n’a pas manqué de souligner que la rencontre «s’est déroulée dans l’entente cordiale et la cohésion de l’ensemble des partenaires.» Une autre façon à lui de prouver que le clash qui a défrayé la chronique politique durant ce mois de juillet est bel et bien terminé.

Mohand-Arezki Temmar

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