à peine les moissonneuses-batteuses ont regagné les hangars, les tracteurs-chenilles sont sortis pour préparer la saison labours-semailles. Ainsi, dès les premières heures de la journée, et plus précisément à l’aube, on entend les moteurs et les grincements des herses dans, pratiquement, tous les champs qui seront emblavés dès le mois d’octobre prochain. « C’est le moment. Il faut retourner la terre et creuser ses sillons avant que les pluies automnales n’arrivent. Si on attend la fin du mois d’août, nous accuserons du retard. C’est dire qu’il faut préparer les champs dès maintenant « , confiera un céréalier dans la vallée de Draâ Sachen. En effet, comme lui, ils ont presque tous lancé cette tâche. « C’est un travail qui pourra se faire durant le mois en cours, mais, par mesure de prévention, nous essayons toujours de terminer cette première étape en juillet, d’autant plus que des engins manquent », précisera un autre céréalier d’Azru N’Tamarth. Tout comme les années précédentes, il faudra s’attendre à ce que plus de 2 000 hectares, relevant de la subdivision agricole de Draâ El-Mizan, regroupant les communes de Draâ El-Mizan, Frikat et Aïn Zaouia, soient consacrés à cette filière tant prisée dans la région, à tel point qu’elle place la vallée comme l’une des plus productives de la wilaya en matière de céréales. À rappeler que, la saison écoulée, la récolte a été très bonne. Les rendements avaient oscillé entre 19 et 25 quintaux à l’hectare. Si cette filière occupe la première place, il faut souligner que les cultures maraîchères gagnent peu à peu de terrain, notamment la pastèque et la pomme de terre. «Nous butons sur le problème d’irrigation. Le problème des ouvrages hydrauliques ne se pose pas. Il y a deux importants barrages d’eau, sans compter les retenues colinéaires. C’est le système d’irrigation qui fait défaut. L’ancien est entièrement vétuste. C’est pourquoi nous recourons à des motos-pompes personnelles », dira un maraîcher d’Aïn Zaouia.
A. O.