Les syndicats autonomes de la fonction publique ont dénoncé «les promesses non-tenues du Premier ministre» sur le dialogue social qu’il promettait d’instaurer avec les partenaires sociaux. En effet, les syndicats autonomes dénoncent, à cet effet, leur exclusion de la Tripartite et demandent son élargissement pour impliquer tous les partenaires sociaux. Ces derniers, qui déplorent leur expulsion de la tripartite nonobstant leurs multiples appels à prendre part à cette réunion, menacent d’une rentrée sociale chaude. Exclus encore une fois de la tripartite, les syndicats autonomes menacent dores et déjà d’enclencher des mouvements de protestation dès la prochaine rentrée sociale, afin d’exiger leur participation à la prochaine Tripartite. Les syndicats de la fonction publique demandent à être associés à la prochaine tripartite qui devrait avoir lieu le 23 septembre prochain, dans la wilaya de Ghardaïa. «Nous demandons à prendre part aux travaux de la Tripartite comme partenaires à part entière», a lancé le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA). Ce syndicaliste a dénoncé «l’exclusion des syndicats autonomes des travaux de la Tripartite». «Pourtant, le Premier ministre avait annoncé l’ouverture d’un dialogue avec les partis, les acteurs de la société civile et les syndicats, lors de la présentation de son plan d’action devant le Parlement, au mois de juin dernier», a déploré ce syndicaliste. D’après lui, «le Premier ministre adopte un discours contradictoire. Il a appelé au dialogue avec les acteurs de la société civile, mais aujourd’hui, il décide d’exclure les syndicats autonomes des travaux de la prochaine Tripartite». «L’une de nos revendications essentielles, actuellement, est la participation aux différentes réunions tripartites, ce qui avait été promis mais jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune invitation de ce genre», nous a signifié la même source. De son côté, le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire (Cnapeste), et le syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), demandent à être associés à la prochaine Tripartite, comme l’avait promit le Premier ministre. Dans le cas contraire, ces derniers opteront pour la reprise de la protesta dès la prochaine rentrée sociale.
L. O. CH