Cartes professionnelles remises à 13 artistes

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Le président du Conseil national des arts et des lettres était avant-hier jeudi après-midi à Bouira, pour rencontrer les artistes et écrivains de la wilaya.

La rencontre a eu lieu vers 14h à la maison de la culture Ali Zaamoum. M. Bendamache a animé une conférence portant sur la carte professionnelle de l’artiste et les avantages qu’elle permet d’avoir. «C’est une marque de reconnaissance et une garantie d’accès à la sécurité sociale», a tenu à préciser d’emblée le conférencier dans son intervention. Il expliquera : «Le métier est usant et expose souvent à des risques qui ne sont pas couverts par la sécurité sociale, même pour ceux des artistes qui travaillent et sont déclarés». Il donnera l’exemple de chanteurs qui se déplacent d’une ville à une autre pour animer des galas. Le responsable annoncera par ailleurs que cet acquis, arraché grâce aux efforts du Conseil national des arts et des lettres sera suivi d’autres, comme la pension de retraite. Selon l’orateur, ces nouveaux acquis pourront entrer en vigueur dès l’année prochaine. Tout en prenant soin de signaler que les anciennes cartes ont un caractère tout à fait provisoire et qu’elles pourront prochainement être renouvelées, le responsable a mis en garde contre les tentatives de falsification qui entraîneraient automatiquement pour leurs auteurs la déchéance de la qualité d’artiste et des ennuis avec la police et la justice. A ce propos, il dira : «Beaucoup de cartes ont été retirées à leurs propriétaires et détruites. Depuis la promulgation du décret exécutif de juin 2014 à février 2015, ce sont 10 594 dossiers qui ont été étudiés et 6 394 cartes délivrées». Il a par ailleurs souligné le caractère rétroactif de la loi sur les avantages consentis par ce statut, le but étant de faire de chaque art un vrai métier comportant pour celui qui l’exerce des droits et des devoirs. Ainsi, grâce à la nouvelle carte numérique qui, comme le précisera le responsable, «ne se fabrique désormais plus en France mais à Rouiba, l’artiste se verra professionnellement reconnu et socialement couvert». Les débats qui ont suivi ont permis à beaucoup de personnes présentes à cette rencontre de poser des questions pour en savoir davantage sur cette carte ou tout simplement sur les problèmes de l’artiste, tel ce jeune poète de Bouira qui se plaignait de se sentir «marginalisé dans son village, n’étant jamais informé des activités qui se tiennent au niveau des structures culturelles». L’autre question a invité à se pencher sur «la difficulté parfois de distinguer entre un artiste et un artisan et dans quelle mesure un artisan pourrait prétendre aux mêmes avantages que l’artiste». Le président du Conseil national des arts et des lettres fera observer que «les artisans ont leur chambre et leur caisse propre, à savoir la CASNOS», alors que «l’artiste aura désormais droit à des prestations sociales auprès de la CNAS». A la fin de la rencontre, 13 nouvelles cartes d’artiste ont été distribuées au profit d’artistes de la wilaya.

Aziz Bey.

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