S. Ait Hamouda
La guerre de l’eau a commencé. Qui a l’eau remportera les guerres de demain. Chez l’ensemble des hommes, qu’ils soient de pays développés ou pas, cet aliment vital pour la vie humaine, végétale et animale est le produit stratégique par excellence. Toutes les armées du monde vous le diront. On a beau expliquer les tenants et aboutissants de cette tactique qui met tous les pays en état d’alerte, mais on fait semblant de ne pas vous entendre. On continue à gaspiller l’eau à tire larigot. Et demain quand la soif sera présente dans notre pays, on se dira qu’on va la chercher dans le Sahara. Certes, notre Sud est un océan en ressources hydriques, mais delà à la puiser pour la dépenser sans ménagement aucun et se retrouver dans la situation de dépendance vis-à-vis de ceux qui voudraient nous tuer de soif, voir mourir notre agriculture et que nos animaux, sauvages ou domestiques, ne trouvent nulle part où étancher leurs gosiers, alors dans ce cas, on n’aura personne à qui se plaindre sauf à compter sur l’ennemie qui coûtera en souveraineté, en argent et il faut le trouver et aussi liberté mitigée. Les barrages, la pluviométrie, les neiges, tous les apports en eau qui se réduisent en peau de chagrin, ne peuvent remplacer la nappe phréatique.
À la guerre comme à la guerre, rien ne vaux les batailles gagnées sans avoir à les mener par précaution, par circonspection, par discernement et par économie de l’eau. On cherche dans la dépense, dans le gaspillage, l’inconscience une porte de sortie, en vain. Toutes les issues seront alors bouchées, hermétiquement fermées. Surtout avec le réchauffement de la planète qui place l’humanité devant ses responsabilités, d’avoir à se montrer scrupuleuse aussi bien en termes de protection de l’environnement que des ressources dans ce précieux don du ciel. Mais là où le bât blesse, c’est quand on voit des gens arroser leurs trottoirs, laver leurs voitures, leurs vitrines à grande eau. Et on se demande pourquoi on manque d’eau !
S. A. H.
