Bien qu'elle soit coûteuse, la bande côtière de Zemmouri est, cet été encore, le lieu de prédilection des vacanciers.
Depuis la fin du mois de Ramadhan dernier, c’est le grand flux des estivants vers ses plages qui s’étendent du petit port de l’ex-Courbet à la vaste forêt du Sahel. El Djazira, Kab-Kab, puis le rivage du pique-nique jusqu’aux confins de Hadj Ahmed, ne peuvent laisser personne indifférent. «L’accès à la plage est loin d’être gratuit. Le parking y est toujours payant mais je ne peux renoncer à visiter ce site balnéaire durant mon congé», a témoigné un quinquagénaire venu avec sa petite famille de Larba. En ces journées de canicule, des milliers de personnes prennent, chaque jour, cette destination de Zemmouri, qui a su préserver ses espaces naturels. «Là où vous vous installez, le sable est propre», constatera une dame entre deux âges. Celle-ci a exprimé surtout son admiration à l’égard du complexe hôtelier, sis à la la forêt du Sahel, à moins d’un km du petit port. «Je n’ai passé que les deux jours du week-end dans ce centre touristique, mais je projette d’y revenir bientôt pour un plus long séjour», a-t-elle enchaîné. Le propriétaire de cette infrastructure hôtelière, Mourad Fares, offre toutes les commodités à ses clients, et surtout avec un meilleur tarif. Ces derniers ont le choix entre les bungalows, les kitchenettes ou les tentes. «Toutes ces demeures sont alimentées en eau et en électricité», nous fera savoir le gérant, en signalant que pour la restauration, ses clients ont la latitude de préparer eux mêmes leurs repas dans les cuisines mises à leur disposition. Ce complexe a, depuis son ouverture il y a une trentaine d’années, l’habitude d’organiser des soirées musicales. Des personnes des deux sexes, tous âges confondus, dansent jusqu’à après minuit, sur un rythme endiablé des disc-jockeys. «Ici, nous formons tous une famille», résume un retraité de l’enseignement. «C’est un havre de paix», dira un autre locataire. La forêt du Sahel est, cependant, plus vaste. On y trouve l’autre complexe hôtelier d’Adim, de nombreux restaurants et cafétérias. Une filiale de la Sonatrach y dispose toujours d’un centre de colonies de vacances. Un peu plus loin, vers l’Est, se trouve le champ de course réputé au niveau national, depuis de longues années. Mais avec l’extension du tissu urbanistique, notamment aux abords de la RN24, cette forêt de quatre kms jadis, perd irrémédiablement son état sauvage et sa beauté féerique. C’est la complainte des vieux notables de cette contrée.
Salim Haddou