L’intersyndicale autonome de la fonction publique n’est pas prête à lâcher du lest, jusqu’à satisfaction de ses doléances.
En effet, le bras de fer qui l’oppose au gouvernement se corse chaque jour un peu plus. Les 14 syndicats autonomes de différents secteurs de la fonction publique ont décidé de convoquer leur conseil national pour fin août, afin de réfléchir à la suite à donner au mouvement de protestation après la prochaine rentrée sociale. «La forme et la date de la prochaine action seront décidées lors d’une réunion qui aura lieu vers la fin du mois d’août», a affirmé un membre de l’intersyndicale de la fonction publique. Ces formation syndicales ont réitéré leur volonté de poursuivre leur lutte syndicale, jusqu’à une prise en charge «effective» de leur plateforme de revendications. Elles ont déploré le fait que «plusieurs mois après la décision unilatérale prise au sein de la tripartite de supprimer la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge, le gouvernement reste toujours sur sa position». L’intersyndicale a encore une fois appelé «le président de la République à intervenir pour faire annuler le nouveau texte de loi et associer les syndicats autonomes au débat des projets de loi afférents au monde du travail». Ces syndicats se disent néanmoins «favorables au dialogue et aux négociations avec les pouvoirs publics, au sujet de tous les projets de loi qui intéressent le monde du travail», en leur qualité de «représentants légitimes des travailleurs salariés». En ce qui concerne sa plateforme de revendication, la coalition appelle au maintien de la retraite anticipée et à l’annulation du nouveau projet de loi sur la retraite. Elle appelle également à la révision de la grille des salaires, à la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, à la protection des couches sociales démunies et enfin à la consultation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code du travail.
L. O. Challal

