L’auteur-réalisateur bougiote, Mohamed Yargui, continue de rafler les prix dans les Festivals internationaux de films. La semaine dernière, «Je te promets», court métrage produit par Amina Haddad de MHP, réalisé en kabyle et tourné Béjaïa, a encore obtenu deux prix. L’un à Nouakchot en Mauritanie, à l’occasion du Nouak Short, un Festival du court-métrage, où Mohamed Yargui a obtenu le prix «Mention Spéciale du Jury». Le second à Oran, à l’occasion du Festival International du Film Arabe, ou «Eouhdeghkem» (titre kabyle) a obtenu le Wihr d’Or. Ces deux consécrations viennent après l’Olivier d’or du meilleur film au Festival du film amazigh de Tizi Ouzou, le Zébu d’or du meilleur court-métrage aux Rencontres cinématographiques de Madagascar et le prix LABEL FEPACI au même Festival. Et la saga n’est pas terminée, puisque le réalisateur est encore invité à présenter son film dans d’autres Festivals internationaux. L’idée du film est une promesse faite par un frère à sa sœur, alors qu’ils étaient encore enfants. A l’âge adulte, Alili, le frère aîné, se rappelle de sa promesse et retourne au bled pour honorer sa parole auprès de sa sœur. La suite est à découvrir. Une histoire des plus émouvantes. Lors de la première du film, aux Rencontres Cinématographiques de Béjaïa, en Septembre dernier, le public a longuement applaudi le réalisateur. Dans ce court-métrage d’une vingtaine de minutes, on découvre par ailleurs différentes facettes de la culture locale, que le réalisateur a réussi à mettre en évidence. Le film est également empreint d’une dimension spirituelle. Selon Amina Haddad, l’un des exploits de ce film est qu’il est très éloquent malgré le fait qu’il soit un court métrage. Le résultat est là partout où il passe, le film est salué à la fois par les jurys et le public. Paoulo Monteiro, réalisateur du long métrage «Zeus», racontant l’histoire de Manuel Teixeira Gomez, anciens président portugais réfugié à Bougie, avait reconnu le potentiel cinématographique de la région de Béjaïa et l’existence d’un important réservoir de talents. «Je te promets» vient confirmer ce constat fait par de nombreux autres spécialistes, à l’occasion des Rencontres Cinématographiques ou du Festival International du Théâtre, tous deux à Béjaïa.
N. Si Yani

