L’inquiétude des parents d'élèves d'Iâzavène

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A moins d’un mois de la rentrée scolaire, les parents d’élèves de l’école primaire d’Iâzavène, dans la grappe de villages de Tafoughalt, se demandent si l’école en question, ouverte en 2014, continuera à ouvrir ses portes. L’on rapporte que, l’hiver dernier, une commission dépêchée de la direction de l’éducation dans les écoles de la commune aurait émis des réserves au sujet de cet établissement. «Les membres de la commission ont jugé qu’elle ne pouvait continuer à recevoir un effectif trop réduit de 30 élèves d’une part, et d’autre part, ils ont constaté que les moyens, tels le chauffage, y manquent», confie un parent d’élève. Et à un autre d’ajouter: « Nous avons fait des pieds et des mains pour qu’elle ouvre ses portes. Comment se fait-il que deux ans après son inauguration, une telle décision aurait été prise? Nous refusons carrément que nos enfants, surtout les plus petits, fassent un trajet d’environ six kilomètres en aller-retour, alors qu’un établissement se trouve juste à côté de chez eux ». Du côté des responsables de l’académie, une école ne peut fonctionner avec seulement une trentaine d’élèves. En somme, du préscolaire jusqu’à la deuxième année, car dès la troisième année, les élèves rejoindraient l’école frères Salemkour. «Même du point de vue pédagogique, cela n’est pas faisable. Un enseignant qui travaille avec huit élèves termine par se lasser. Même les élèves se sentent un peu stressés», estimera un enseignant de l’école primaire frères Salemkour. En tout cas, même si aucune décision concernant la fermeture officielle de cet établissement n’a été prononcée pour le moment, l’inquiétude des parents est grande. Néanmoins leur mobilisation pour faire aboutir leur réclamation reste intacte : «Nous resterons mobilisés jusqu’à ce que nos enfants soient maintenus sur place. Ils sont âgés entre cinq et sept ans. On ne va pas les laisser souffrir, sachant que les enseignants sont sur place et que tout le mobilier est disponible. Pourquoi ne crée-t-on pas une division pédagogique pour les élèves de troisième année afin d’avoir un effectif suffisant? », s’interroge un autre parent.

A. O.

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