Chute mortelle d’un maçon

Partager

Djamel, un maçon du village Taourirt Menguellet, dans la commune d’Aïn El-Hammam, a trouvé la mort lundi après-midi, alors qu’il effectuait des travaux dans un chantier à la sortie de la ville, sur la route d’Aït Yahia. L’infortuné maçon de quarante six ans travaillait sur un chantier privé depuis quelques temps. Ce jour-là il avait pris place sur une nacelle (échafaudage) pour effectuer des travaux de crépissage sur le mur extérieur de la bâtisse de quatre étages. Brusquement, la plate-forme suspendue à l’aide de cordes se déroba sous ses pieds, et l’emporta dans sa chute vertigineuse, plus de dix mètres plus bas. La Protection civile, appelée à la rescousse, l’évacua au pavillon des urgences de l’hôpital d’Aïn El-Hammam, où il rendit l’âme, malgré les efforts du personnel hospitalier. C’est la consternation au village et dans toute la région, où il jouissait d’une bonne réputation. De nombreux accidents arrivent sur les chantiers de construction ces derniers temps. Lorsqu’elles ne conduisent pas à la mort, les chutes fréquentes handicapent à vie les victimes. Personne ne rappelle à l’ordre les entrepreneurs qui ne prennent pas les mesures de sécurité. Il est devenu rare de voir des ouvriers munis de casques de protection ou de chaussures de sécurité sur leur lieu de travail. Quelle que soit la hauteur de la construction, personne ne prend la peine de sécuriser les ouvriers ou les passants par la pose de filets. Des madriers, pieds droits et même des barres de fer pendent dans le vide, à la merci de la moindre rafale de vent. Il est temps que les gens chargés de mettre de l’ordre dans cette jungle du bâtiment sortent de leurs bureaux, pour faire appliquer la loi aux entrepreneurs mus par le gain facile, au détriment de la santé de leurs employés.

A.O.T.

Partager