Les administrations et organismes publics sont les plus mauvais payeurs. C’est ce qu’a affirmé le directeur général de l’ADE dans une déclaration, hier, à la chaîne III de la radio nationale. «Contrairement à ce qui a été avancé par le responsable en charge de l’alimentation en eau potable, ce ne sont pas les ménages qui constituent la majeure partie des mauvais payeurs», explique M. Hocine Zahour. À noter que l’ensemble des factures impayées se chiffre à quelque 46 milliards de dinars. Selon la même source, ce sont les administrations de l’État et les collectivités locales qui rechignent à honorer leurs dettes, de l’ordre de 13 milliards, détenues vis-à-vis de l’Algérienne des eaux. «Dieu merci, déclare-t-il, entre 85 à 88% des ménages s’acquittent du paiement de leurs factures d’eau dans les délais réglementaires», a-t-il encore indiqué. Il explique, dans ce cadre, que lorsqu’une 5e facture est présentée aux abonnés mauvais payeurs, et que ceux-ci ne paient toujours pas le montant de leur consommation, «il est procédé à la coupure de l’alimentation en eau». Concernant les créances détenues par les collectivités locales, le directeur de cette entreprise appelle les APC à régler les sommes dues dans les plus brefs délais : «Nous avons demandé aux walis de saisir les présidents des APC, afin qu’ils règlent les sommes dues à l’ADE dans les plus brefs délais», déclare-t-il. Il y a lieu de rappeler que le chargé de l’AEP auprès du ministère des Ressources en eau, Smaïl Amirouche, avait affirmé que les factures impayées des ménages représentent 63% du taux global des créances.
L.O.CH