Les étals des marchands, au départ ambulants, ne cessent d'augmenter sur les bas-côtés du tronçon de la RN15 entre les localités de Raffour et Chorfa.
En effet, sur ce tronçon, se trouve un alignement discontinu de baraques de fortune ou de véhicules utilitaires, occupant les accotements. L’augmentation assez sensible de ces marchands, dont la plupart exercent sans autorisation, s’explique par l’arrivée de toute une variété de fruits et légumes de saison. Dans cette vallée du Sahel, les jardiniers, très nombreux à travailler dans le maraîchage, écoulent eux-mêmes leurs récoltes sans passer par les traditionnels intermédiaires. Ainsi, les fruits et légumes, tels que le piment vert, la tomate, l’oignon, les haricots verts, le melon, la pastèque et enfin aubergines et concombres sont proposés à la vente. Ces variétés sont en totalité des récoltes locales et de saison, cultivées dans les vergers d’Aharrach au Sud de Raffour, de Chorfa et Toghza à l’extrême Est du chef-lieu de commune. On trouve, aussi, dans cet endroit quelques autres jardiniers de Thilmathine, et Tichikerth du village Ath Yekhlef et ceux d’Assif Assemadh. Ceux-ci s’installent soit sur le boulevard central de la nouvelle ville de M’Chedallah, qui est un tronçon de la RN30, ou entre le carrefour d’Oughazi et Raffour, où ils s’érigent en marchands occasionnels et disparaissent à la fin des récoltes de saison. Il convient de souligner que même si ces alignements d’étals et véhicules gênent considérablement la circulation, les nouveau arrivés influent sensiblement sur les prix, au grand bonheur des chefs de familles qui y affluent de toutes parts, pour y faire leurs emplettes et profiter de ce qui peut-être considéré de bradage de cette gamme de fruits et légumes de saisons. Cependant, si le piment vert s’affiche à 60 DA, ou encore la tomate à 50 DA, deux légumes de large consommation, la pomme de terre, elle, est cédée à 35 DA et l’oignon entre 15 et 20 DA. D’autres légumes à l’instar de la courgette, très prisée pour les couscous, a vu son prix passer de 30 DA à 160 DA. Le melon et la pastèque oscillent, eux, entre 25 et 30 DA. D’aucuns pensent qu’avec cette fulgurante reprise du maraîchage dans la vallée du Sahel, il serait judicieux de procéder chaque année en cette période, entre juillet et septembre, à l’organisation d’une foire agricole, pour galvaniser et encourager cette filière dans un cadre organisé.
Oulaid Soualah

