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«Il n’y a pas de problèmes au FFS»

Il a été désigné jeudi dernier par l’instance présidentielle du FFS premier secrétaire du parti, en remplacement d’Abdelmalek Bouchafa. Mohamed Hadj Djilani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, revient dans cet entretien sur sa nomination et évoque d’autres sujets relatifs à son parti.

La Dépêche de Kabylie : Le changement opéré à haut niveau au FFS à l’approche des élections a suscité beaucoup de polémique au sein même du parti, et des voix parlent d’un conflit qui aurait poussé Bouchafa à la démission. Qu’en dites-vous ?

Mohamed Hadj Djilani : Ce conflit est juste le fruit de l’imagination de certains qui aiment semer la zizanie dans les rangs du parti, à l’approche de chaque événement important. C’est connu, au FFS, on a l’habitude de ce genre de pratiques. Avec le temps, on a appris à les gérer, voire à les dépasser. Au FFS, nous avons des traditions démocratiques ancrées, instaurées par feu Hocine Aït Ahmed. Le changement et l’alternance au pouvoir et l’essence même de la démocratie. C’est une conviction au FFS. Ce changement rentre dans ce cadre justement, il est aussi dans l’optique de préparer les élections. M. Bouchafa est actuellement membre d’une instance très importante, celle de l’éthique, plus importante même que le secrétariat national. S’il y avait le moindre problème, cette instance ne lui sera pas confiée.

La réhabilitation annoncée des trois fédéraux de Tizi-Ouzou, Alger et Boumerdès a, selon des indiscrétions, ouvert un bras de fer entre l’instance dirigeante et la commission de médiation. Qu’en est-il de cette décision de leur réhabilitation ébruitée ?

Les fédéraux ont été orientés devant la commission de médiation. Maintenant cette dernière a tranché en estimant qu’ils n’ont pas fauté. Ils ont été réhabilités en tant que militants. Pour ce qui est de la décision de leur réhabilitation dans leurs fonctions organiques, cela relève des prérogatives des instances du parti. L’instance présidentielle, composée de quatre personnes actuellement contrairement à ce qui se dit, à savoir de trois, aura son mot à dire sur la question, en se référant aux statuts du parti. Pour le moment, aucune décision n’a été signée.

En parlant de l’instance présidentielle, ça parle de divergences profondes entre Baloul et Laskri…

À ma connaissance, il n’y a aucun problème entre les deux dirigeants. Cela dit, c’est une question qu’il faudrait posée à eux. Quoiqu’il en soit, même s’il y aurait un quelconque problème, ce qui n’est pas le cas actuellement, je le répète, il se réglerait au sein du parti par les instances du parti.

Vous prenez les commandes du parti à l’approche des élections. Comment comptez-vous gérer cette étape ?

Au FFS, la préparation des élections a été entamée ça fait déjà quelque temps. Il faut savoir que notre seule motivation de participer à ce rendez-vous est de servir la population et répondre à leurs attentes au niveau local. Pour revenir à votre question, le FFS a tracé une feuille de route, basée sur la mobilisation populaire mais surtout la base militante à travers le programme des activités tracé. La Direction nationale a désigné le camarade Madjid Rouar, secrétaire national chargé du pôle des relations internationales, comme coordinateur du directoire national de la campagne électorale des élections locales 2017. Les différents pôles chargés d’animer et de gérer la campagne au niveau national seront installés mardi 15 août (ndlr demain). On a convoqué la commission nationale de choix de candidatures pour le lundi 14 août (ndlr aujourd’hui), au siège national, afin de procéder à son installation. L’objectif politique du parti en plus de celui d’être disponible au service de la population et écouter leurs préoccupations, est de réhabiliter l’action politique et la vulgarisation du consensus national, notre alternative pour sortir de la crise multidimensionnelle que vit actuellement le pays.

Comment comptez-vous justement faire valoir concrètement le consensus national ?

Les élections locales sont différentes des législatives. Le contact direct avec la population est très important pour faire valoir notre projet. À ce stade, on a dépassé l’étape des partis politiques et les partenaires sociaux. On leur a déjà proposé notre projet, celui qui est convaincu c’est tant mieux, sinon on respecte toutes les sensibilités. Aujourd’hui, on a décidé d’appliquer la fameuse citation du valeureux martyrs Larbi Ben M’hidi : «Jetez la révolution dans la rue et vous la verrez reprise par la population». Dans notre cas, c’est «jetez le consensus à la population et vous le verrez adopté». C’est notre stratégie concernant ce projet.

Entretien réalisé par Kamela Haddoum.

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