Des locaux occupés inutilement

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Il y a lieu de croire que la commune d’Aïn El-Hammam est boudée par les organismes étatiques qui évitent de venir s’y installer et, par conséquent, se rapprocher des citoyens. Pis, même implantés dans la région depuis longtemps commencent, un par un, à déserter l’ex-Michelet. Certains laissent leur antenne mourir lentement en l’alimentant avec parcimonie, tandis que d’autres partent carrément et ferment définitivement leurs portes. L’exemple de la pharmacie du centre-ville, la plus ancienne de la région, est des plus édifiants. Derrière son comptoir, le vendeur donne l’impression de s’ennuyer tout seul. Il attend à longueur de journée qu’un éventuel client s’y présente. Comment peut-il en être autrement lorsque l’officine n’a que quelques boîtes de médicaments à proposer ?! La majeure partie des étagères sont vides. Le magasin de «DISTRICH», ex-SONIPEC, végète dans la même situation. «Il y a longtemps que je n’ai pas vu quelqu’un y entrer», confie un employé d’une société voisine. A une époque, pourtant, il attirait des clients qui venaient découvrir les produits en cuir, sans discontinuer. Là également, la fermeture ne semble pas loin.

L’ex-SONITEX, spécialisée dans la vente des textiles, n’a pas résisté longtemps avant de mettre la clé sous le paillasson et de déménager vers d’autres horizons. Les services de l’habitat, sans bureaux, héritent de ces locaux restés clos durant plusieurs années. Il y a quelques années, la Banque de développement rural (BDL) avait également fui la cité, pour se réfugier à Ath Bouyoucef, suite à des incidents qui ont détruit la bâtisse qui abritait l’agence. Le dernier «déserteur» n’est autre que l’antenne du CNRC (Centre national du registre de commerce) qui avait fait faux bond aux commerçants locaux, après deux années de tergiversations. L’on se rappelle également de l’EDIMCO, le distributeur de matériaux de construction, parti en même temps que l’ex-SOGEDIA. Même le projet de l’installation d’une antenne de l’ANSEJ, qui allait se matérialiser à un certain moment, est tombé à l’eau pour des raisons que l’on ignore. Il ne reste plus que la SAA, la BADR, L’ALEM et la CNR, (ces deux dernières sont ouvertes depuis peu), dans le paysage des organismes étatiques. La population est contrainte à des déplacements qu’on aurait pu lui éviter. «Les profits pour ces organismes du service, public pourtant, passent avant les intérêts du citoyen qui attend toujours qu’on lui facilite la vie», s’insurge un sexagénaire.

A. O. T.

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