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Exiguïté, dos-d’âne et bouchons sur la RN26

Le tronçon routier de la RN26, allant de la commune d’Ouzellaguen à celle de Sidi-Aïch, est arrivé à saturation. Quotidiennement, c’est le calvaire pour les automobilistes qui traversent ce bout de chemin d’une dizaine de kilomètres. Au moindre problème, des bouchons se forment sur plusieurs kilomètres, compte tenu de l’exiguïté de la voie, comparativement à l’importance du trafic routier. Véhicules de tourisme et poids-lourds sont en augmentation continue, se disputant l’asphalte au quotidien. L’utilité de cette infrastructure routière n’est plus à démontrer. Ce faisant, les travaux de la pénétrante autoroutière devant décongestionner la circulation tendent à s’éterniser, au grand dam des automobilistes. Encombrants bouchons, mauvaise qualité de l’itinéraire (avec d’innombrables dos d’âne) et par-dessus tout une insécurité routière galopante, avec son lot d’accidents. À chaque saison estivale, le problème du stationnement à l’intérieur des villes ressurgit, notamment avec l’accroissement du parc roulant et du nombre de visiteurs, dont ceux de la communauté algérienne installée à l’étranger. «Les bouchons nous empoisonnent la vie au quotidien. Un simple trajet de 40 kilomètres s’apparente à un véritable parcours du combattant. Je me tape plus de deux heures pour rejoindre mon poste de travail à Béjaïa-ville. Ça dépasse tout entendement ! En deux heures, je peux facilement me rendre à Alger», dixit un automobiliste. L’exiguïté de cet axe routier n’arrive plus à juguler l’important flux de circulation relevé sur place, drainé quotidiennement par des milliers d’automobilistes qui empruntent cette voie pour se rendre à Bgayet et ses majestueuses côtes ou en allant vers Akbou, notamment pour rallier la pénétrante autoroutière. Se diriger en voiture, particulièrement vers le centre-ville de Bgayet, constitue un véritable casse-tête pour les conducteurs, notamment en l’absence d’aires de stationnement et autres parkings. Maintes fois revu, le plan de circulation de la ville n’a jamais pu être adapté à cette situation, signalent des automobilistes qui délaissent leurs véhicules pour emprunter les transports collectifs ou les taxis. La RN 26 connaît quotidiennement des files interminables, les déplacements en ville s’apparentent à un véritable parcours du combattant. La fâcheuse habitude des habitants à occuper la voie et y marcher demeure une autre raison de la difficulté de se déplacer. Les citoyens et automobilistes se plaignent des interminables bouchons qui bloquent la circulation routière et qui leur empoisonnent la vie. En effet, en plus des embouteillages et des bouchons qui perturbent la circulation automobile, la pollution et le stress agressent quotidiennement le citoyen. Ce moyen de transport individuel, qui, pour certains conducteurs, en particulier les jeunes, symbolise l’esprit de la fanfaronnade, en se considérant plus libre et indépendant au volant de sa propre voiture, et pour d’autres, c’est la fierté de ne pas dépendre des tracasseries et des pertes de temps de l’infernal transport en commun. Mais ces automobilistes ne se soucient guère des diverses nuisances qu’ils vont causer à l’environnement par la pollution des gaz d’échappement et également des bruits sonores. Aussi, les inextricables embouteillages et bouchons provoqués par le nombre impressionnant de véhicules paralysent toute la ville à longueur de journée, en portant un coup sévère évidemment à l’économie et la santé publique. Tout ce stress, toute cette violence motorisée devenue ordinaire liée à la «sémantique du bitume» et la civilisation automobile font intimement et «anthropologiquement» partie, désormais, de notre vie, il faut s’y faire ! Le spectre de ce phénomène prend de l’ampleur en cette période estivale, où la circulation devient une vraie galère invivable dans une cité livrée à l’anarchie et au désordre.

Bachir Djaider

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