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L’APC passe à la démolition

Le problème des constructions anarchiques dans la ville de Tizi-Ouzou a pris de l’ampleur ces dernières années. Le constat a été fait par le maire M. Ouahab Aït Menguellet, hier, au cours de l’opération de démolition de trois bâtisses construites sur la voie publique au lotissement Hasnaoua.

Le problème remonte réellement à 30 ans. Ces bâtisses ont été construites sur la voie publique, pénalisant ainsi tous les habitants de la région qui doivent faire le détour sur une distance d’un kilomètre pour rejoindre la route principale. Les habitants de ce quartier ont affiché leur satisfaction suite à la décision prise. «C’est un grand soulagement», témoigne-t-on. Rencontré sur place, le maire nous a avoué que les autorités ont «cumulé du retard dans le traitement de ce dossier». Pour lui, à ce stade, il n’est pas prioritaire de savoir le pourquoi du comment de ce retard. Il préfère se focaliser, selon ses dires, «sur la manière d’éradiquer le problème, toujours dans le respect des lois de la République». Selon lui, «une douzaine de maisons vont être aussi démolies prochainement» pour permettre à la ville de retrouver un beau visage et aux habitants de souffler. Toujours dans le même sillage, le P/APC de Tizi-Ouzou a posé le problème du non respect du permis de construire : «Bon nombre d’habitations ne répondent pas aux normes à Tizi-Ouzou», a-t-il révélé, en soulignant que «l’opération de démolition peut atteindre également cette catégorie». S’agissant des espaces verts dans la ville de Tizi-Ouzou, M. Aït Menguellet a fait le constat amer que «désormais il en reste peu». «Notre rôle est de les préserver (les espaces verts). J’ai fais une promesse dans ce sens que je ne céderai aucun mètre de ces espaces», rassura-t-il. Cela dit, l’élu a regretté le manque de prérogatives dont dispose le maire et les contraintes administratives qui font que les procédures soient lourdes dans ce genre d’opérations. Dans ce sens, il a remis en question le code communal. Par ailleurs, et concernant les terrains que la commune de Tizi-Ouzou serait en train de vendre, le P/APC a nié l’existence d’une telle démarche : «On ne dispose pas de terrains, puis ceux qui existent sont sous le contrôle de l’agence foncière», dira-t-il. M. Ouahab Aït Manguellet a fait part des pressions qu’il aurait subies à cause notamment de ces opérations de démolition qu’il est en train d’entreprendre. Il a même parlé «de menaces» contre sa personne. Ne mâchant pas ses mots, il a pointé du doigt ce qu’il a appelé de «la mafia du béton». Revenant au cas des trois maisons démolies, le maire Ouahab Aït Menguelett dit avoir été «accusé» de possession de quatre lots de terrains au lotissement Hasnaoua. S’adressant à ses détracteurs, il a démenti formellement l’information en «défiant» quiconque à la prouver. Concernant en revanche le cas des deux fonctionnaires de la mairie ayant des lots de terrains sur place, il affirme que ces derniers les ont obtenus dans les années 80, et il n’a rien à voir avec l’acquisition vu qu’il n’était pas maire à l’époque. Dans un autre sillage, et à deux mois de la fin de son mandat, le maire envisage de briguer un deuxième mandat en indépendant, si toutefois la population le voudrait, a-t-on appris de l’intéressé.

Kamela Haddoum.

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