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Une rentrée scolaire sous pression en vue

En plus des mouvements de protestation qui risquent de l’agiter, la prochaine rentrée scolaire sera caractérisée par la surcharge des classes, l’un des maux du système éducatif qui persistent toujours. A chaque rentrée scolaire, le problème de la surcharge des classes dans les trois cycles (primaire, moyen et secondaire) se pose dans les établissements scolaires, à l’échelle nationale. Le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, constate que les problèmes dont souffre le secteur de l’éducation nationale sont loin d’être finis. Contacté au téléphone, ce syndicaliste affirme que les vieux problèmes auxquels est confronté le secteur de l’éducation, à savoir la surcharge des classes et le manque d’encadrement pédagogique, éducatif et administratif, persistent cette année encore. Il a estimé les besoins du secteur pour la rentrée du 6 septembre prochain à 50 000 postes d’enseignement. «La solution existe», a-t-il néanmoins affirmé, expliquant : «Pour combler le déficit en enseignants, le ministère de l’Éducation nationale doit recourir aux listes d’attentes d’enseignants». Le syndicaliste qualifie celle-ci de «réservoir intéressant» estimé, a-t-il dit, à «60 000 enseignants». D’après lui, «le problème du manque d’enseignants ne se posera que dans les quelques wilayas qui ne disposent pas de listes d’attente». Il a par ailleurs affirmé qu’il y aurait un manque d’enseignants dans certaines matières, à savoir les mathématiques, la physique, l’histoire géographie et la philosophie, au niveau national, et un déficit d’enseignants en langues étrangères dans le sud du pays. Le problème de la surcharge des classes, poursuit notre interlocuteur, «va se poser dans les centres urbains, les nouvelles citées et nouveaux programmes de réalisation des logements qui ne sont pas suivis de réalisation d’infrastructures scolaires». Le responsable syndical ajoute que la persistance du problème de la surcharge n’est pas sans conséquence. Elle est, selon lui, «synonyme de violence scolaire qui va elle aussi persister». Ce problème, a-t-il dit, «va influer négativement sur le niveau et la qualité de l’enseignement». Par ailleurs, M. Idir Achour a évoqué un autre problème qui «entachera la rentrée scolaire». Il s’agit du manque d’encadreurs dans les établissements scolaires (directeur et censeurs, adjoints de l’éducation et ouvriers professionnels). «Il y a un maque terrible en encadrement dans les différents établissements scolaires», a-t-il affirmé, évaluant les besoins pour cette prochaine rentrée «entre 6 000 et 7 000 postes budgétaires d’encadreurs pédagogiques et administratifs au niveau national».

L. O. CH

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