Le mouton de l’Aïd relativement abordable

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À quelques jours de l'Aïd E-Adha, le mouton du sacrifice s'affiche à des prix relativement accessibles comparativement à l’année dernière.

Tout le monde s’accorde à dire que le prix du mouton cette année est raisonnable et à la portée de tout le monde. Il varie entre 25 000 et 55 000 dinars. Il paraît que les maquignons ont retenu la leçon des deux années précédentes o&ugrave,; en affichant haut le prix du mouton, se sont retrouvés avec plusieurs têtes invendues. Toutefois, les pères de famille qui disposent de petites bourses n’ont pas vraiment un choix à faire. Avec des salaires misérables, les choses se compliqueront davantage, bien qu’ils auront à choisir entre des moutons maigrichons ou se rabattre sur les boucheries. Ces derniers jours, les marchés destinés à la vente des moutons enregistrent peu d’affluence des citoyens, de surcroit, les températures suffocantes qui y sévissent ne s’apprêtent guère à drainer les foules. Par ailleurs, d’autres points de vente en parallèle font surface, tentant d’amadouer la clientèle à leur tour. Le marché des ovins représente en effet un enjeu important pour les producteurs, car chaque année, des marchés informels naissent un peu partout à travers les localités et les quartiers de la wilaya de Bgayet. Que ce soit aux abords des routes et des autoroutes, dans les parcs et jardins publics… tous les moyens sont bons pour écouler la marchandise. Dans les points de vente que nous avons visités comme à Sidi-Aïch et à Akbou, le prix d’un mouton moyen varie entre 25 000 et 55 000 DA. En règle générale, à l’approche de chaque fête de l’Aïd El-Adha, les prix des moutons augmentent d’une façon vertigineuse, mettant encore plus à mal les petites et moyennes bourses. Cette année, ce n’est pas le cas, au contraire les prix ont baissé par rapport aux cinq dernières années, et particulièrement à l’année dernière où le mouton le moins cher était vendu à 35 000 DA. Autant dire que pour cette année, les petites et moyennes bourses peuvent se réjouir d’un tel état de fait. Ainsi, les premiers acheteurs commencent déjà à « caresser » du mouton. Et pour cause : le cheptel, ainsi que son aliment sont « largement disponibles ». D’ailleurs, des vendeurs de foin viennent à leur tour se greffer à ces marchés pour renflouer, eux aussi, leurs caisses. «Cette année, les prix ont baissé eu égard à la disponibilité du cheptel ovin, d’autant plus que les moutons ne sont pas sortis du pays, grâce à une lutte efficace contre la contrebande», dira un éleveur de la région de Msila. Pour le citoyen lambda, une virée au marché est souvent synonyme de casse-tête chinois. Entre bonne foi, égayement de la progéniture et maigre budget, les fidèles sont contraints de résoudre une équation à plusieurs variantes. Et pour boucler la boucle, la rentrée scolaire est un autre fardeau auquel les parents doivent faire face. «Sacrifier un mouton ou sacrifier l’avenir de ses enfants, le calcul est vite fait. Je préfère consacrer le peu de ma bourse à acheter les articles scolaires et les tenues vestimentaires que de jeter mon argent pour quelques kilos de viande», nous explique un père de famille.

Bachir Djaider

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