Vu le danger qu’ils puissent représenter pour l’intégrité physique des citoyens, certains chiens connus pour être féroces font l’objet d’une attention particulière de la part des autorités. Des affiches placardées au centre-ville d’Aïn El-Hammam informent la population que suivant une décision émanant de la wilaya «l’acquisition, l’élevage ou la vente de chiens féroces et dangereux de type pitbull, rottweiler, doberman, sont strictement interdits par la loi». Il est, par ailleurs, demandé aux autorités locales de procéder à l’aménagement de fourrières et à l’abattage de chiens errants. Si on ne les voit que rarement en ville, certains canidés appartenant aux espèces dites dangereuses existent tout de même, et en nombre restreint dans les villages. Le simple fait de les apercevoir crée la panique chez les passants. «Personne n’ose les approcher comme un quelconque animal domestique, même s’ils sont tenus en laisse par leurs propriétaires», estime un citoyen. Ces dernières années, nous avons tendance à en apercevoir de plus en plus chez des jeunes qui les exhibent pour attirer l’attention de l’entourage. Le berger allemand que les habitants élevaient, jadis, pour la garde, est maintenant relégué au second plan devant la force et l’agressivité de ces races de chiens. Par ailleurs, il est fréquemment rappelé aux propriétaires de chiens domestiques de leur faire porter une muselière dans les lieux publics, en sus de leur vaccination. Cependant, si la note du wali interdit la possession des molosses dangereux, elle ne précise pas, en revanche, l’attitude que doivent observer leurs propriétaires pour se conformer à la loi. Ne possédant pas de fourrières pour chiens, les APC n’indiquent pas si leurs services vétérinaires sont dotés de moyens nécessaires à cette opération.
A. O. T.