La ville gagnée par l’anarchie

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La ville d’Aïn-Bessem, située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la wilaya de Bouira, est confrontée de plus en plus à certains phénomènes qui défigurent son caractère urbain. Commerce informel grandissant, anarchie urbaine, pollution sonore et insalubrité sont parmi ces phénomènes qui compliquent la vie des riverains. Tous les quartiers sont pratiquement touchés, les commerçants de l’informel squattent la majorité des trottoirs et des routes pour exposer leurs marchandises. Au quartier Zmala par-exemple, ces vendeurs à la sauvette se sont même permis de créer un marché informel, que les gens appellent désormais ‘’Soug Nssa’’ ou le marché des femmes. Un marché clandestin qui occupe de plus en plus d’espace, particulièrement durant le week-end, où même les routes sont bloquées à la circulation. En plus des déchets et de l’insalubrité engendrée par ce marché, il provoque aussi un gros vacarme pour les habitants des quartiers limitrophes, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Le stationnement anarchique est l’autre point à décrier dans cette ville, et ce, malgré l’existence d’un plan de circulation mis en application en 2012 et élaboré par les services de la Police et la mairie. Malheureusement, les indications de ce plan de circulation, ne sont respectées que rarement ou dans certaines rues du centre-ville, où la police de la voie publique est présente. Dans d’autres lieux, le stationnement se fait d’une manière anarchique, provoquant dans la plupart des cas des embouteillages, à l’image de la rue de la gare routière, où le stationnement des automobilistes de parts et d’autres bloque souvent cette route qui est aussi empruntée par les bus de transport de voyageurs : «Quand je suis à Aïn-Bessem, je préfère me déplacer à pied, car avec cette anarchie et le non-respect des règles, je risque d’endommager ma voiture ou de ne pas trouver où stationner. Et même quand je me déplace à pied, je suis souvent obligé de marcher sur la chaussée, car les trottoirs sont occupés par les marchands de l’informel ou par des voitures», dira avec ironie Amine, un jeune automobiliste de cette commune. Notre interlocuteur soulèvera aussi le problème de prolifération des parkings sauvages, particulièrement au centre-ville. L’intervention des pouvoirs publics et des autorités locales pour remettre de l’ordre dans cette ville, est ainsi souhaitée par les riverains.

Oussama K.

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