Le projet de raccordement au réseau des grands transferts à partir du barrage Koudiet Acerdoune de la commune de Bouderbala, relevant de la daïra de Lakhdaria, à 42 km au nord-ouest de la wilaya de Bouira, piétine. Ce projet a été lancé au mois de mars dernier et devait être mis en service au mois de juillet de cette année. Le taux d’avancement des travaux est estimé à 60 %, et les prévisions de livraison sont pour le mois d’octobre prochain, selon la direction de l’Hydraulique de Bouira, qui évoque des contraintes techniques ayant conduit l’entreprise réalisatrice à prolonger les délais. Parmi ces contraintes, la direction de l’Hydraulique avance deux oppositions qui ont été enregistrées sur le tracé du réseau de transport. Ces oppositions formulées par deux propriétaires de terrains de la commune de Mâalla, ont nécessité l’intervention de la force publique après plusieurs mois de tentatives d’arranger les choses à l’amiable par les autorités locales. Chose qui a énormément retardé les travaux. En plus de ces obstacles, l’étude initiale a été modifiée, notamment avec la réalisation d’un nouveau réservoir d’eau d’une capacité de 250 m3, et ce, afin de couvrir les besoins de trois villages de cette commune en eau potable. Le coût initial de ce projet a été aussi revu à la hausse. Pour rappel, ce projet a été inscrit en urgence par les autorités de la wilaya au mois de mars dernier dans le cadre des grandes opérations de transfert d’eau. Pour garantir une réalisation rapide, il a été confié via une procédure de gré à gré au profit d’une entreprise publique, qualifiée et spécialisée dans les travaux de l’hydraulique. Un nouveau réseau de distribution d’eau potable (AEP) a été réalisé sur le budget communal. La commune de Bouderbala, sise en plein cœur du massif de Z’barbar et limitrophe avec la wilaya de Médéa, connaît depuis plusieurs années une grave pénurie d’eau potable en raison de l’absence de ressources en eau sur son territoire. Durant plusieurs années, elle a été alimentée à partir d’un forage de la commune de Mâalla. Les quantités d’eau distribuées restent très insuffisantes, puisque les foyers du chef-lieu ne sont alimentés qu’une fois tous les 15 jours. Les villages de cette commune n’ont jamais été alimentés en eau potable. Les citoyens de cette commune qui ont tant souffert des affres du terrorisme et du sous-développement durant la décennie noire interpellent vivement les autorités de la wilaya pour l’accélération des travaux de ce projet, et pour mettre un terme à la pénurie d’eau potable qui n’a que trop duré.
Massinissa A.