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Profession : loueur de matériel pour fêtes

Comme chaque été, de nombreux garages et même des locaux commerciaux changent d'activité. En effet, leurs propriétaires les transforment en lieux lucratifs et rentables. Il s'agit notamment de loueurs de matériel pour fêtes.

En effet, beaucoup de citoyens n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour louer une salle de fêtes où toutes les commodités sont disponibles, ils doivent alors recourir au système D. Ils trouvent alors tout ce dont ils ont besoin chez ces « commerçants occasionnels »: assiettes, cuillères, fourneaux, tables, chaises et autres ustensiles utilisés pour préparer les mets. Certains de ces loueurs ont même eu l’idée géniale de louer des tentes. «Vous savez que certains n’ont pas d’espace où accueillir leurs invités. Alors, l’idée m’est venue d’acquérir ces deux tentes que vous voyez. Et finalement, elles sont bien sollicitées», nous répond l’un de ces loueurs accosté devant son énorme stand installé sur la RN 25, et plus précisément à Maâmar. Effectivement, il nous a été donné de remarquer que durant la semaine, et notamment à partir de mercredi jusqu’au lundi ces tentes géantes ne sont pas à leur place. «Chacune peut contenir jusqu’à vingt tables. C’est pratique. Il est vrai que quand il fait chaud c’est un peu difficile, mais quand même, elles ont des ouvertures pour l’aération. C’est pour dire que, l’année prochaine, je devrais peut-être acheter au moins deux autres», nous confie notre interlocuteur. Aussi bien dans les villages que dans les quartiers de la ville, pratiquement, tout le monde recourt à ces locations. «On ne peut plus emprunter ce genre d’ustensiles et autres moyens chez un voisin. Avec vingt mille dinars, vous aurez tout ce dont vous avez besoin», nous déclare un client venu faire sa commande auprès d’un loueur de matériel au centre-ville. Du côté des salles de fêtes, nombreux sont ceux qui vont à Boghni, à Tizi-Gheniff et même à Bouira, parce que la seule salle de la ville ne satisfait pas la forte demande, d’autant plus que le nombre de fêtes s’est multiplié durant ce mois d’août. «Au début, nous étions un peu inquiets parce qu’il n’y avait pas beaucoup de demandeurs. Mais depuis le début du mois d’août, nous avons rattrapé le retard», nous dit une source proche de la salle des fêtes de Draâ El-Mizan. Il est à noter au passage que certains louent même leurs villas pour servir ces fêtes. «Chez les particuliers, cela revient moins cher. On ne paie que les lieux. Ustensiles et tout le matériel sont à la charge du demandeur. Quand on habite dans un F3, il est impossible d’y recevoir toutes les familles invitées. Grâce à cette option, on n’aura aucun problème», nous explique un jeune marié. En définitive, tous les moyens sont bons, pourvu que la fête se passe dans de bonnes conditions. Tout de même, la vigilance est de mise, notamment quand il s’agit de la préparation des repas, car parfois, les intoxications sont à craindre si toutes les mesures d’hygiène ne sont pas prises au préalable.

Amar Ouramdane

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