Ces derniers mois, des pénuries d’eau potable sont signalées dans plusieurs régions de la wilaya de Béjaïa.
Au tarissement des sources, s’ajoutent mille et un couacs dans la distribution de ce précieux liquide, pénalisant des milliers de citoyens, dont les robinets restent à sec des jours, voire des mois dans certaines localités. La situation est connue de tous, notamment des responsables locaux en charge du secteur des ressources en eau. Néanmoins, les solutions tardent à venir. Devant cet état de fait, le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, a réuni, mercredi dernier, lors d’un conseil de wilaya, toutes les parties intervenant dans la gestion de ce secteur, dont le directeur de wilaya des ressources en eau. «Le directeur de wilaya des ressources en eau a présenté la situation des projets structurants bloqués concernant ce secteur. La plupart des projets ne sont pas lancés suite à des problèmes d’oppositions des citoyens», écrit la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa sur son site, ajoutant que «la wilaya a reçu sa part, puisque l’Etat a mobilisé un budget très important afin d’améliorer la prestation de service à travers 42 opérations pour l’alimentation en eau potable ainsi que l’assainissement». Selon la même source, la moitié de ces projets sont en voie d’achèvement. Lors de ce conseil de wilaya, les responsables locaux, comme de coutume, ont décidé d’élaborer «un plan d’action» tout en localisant les communes en souffrance. «L’objectif également tracé lors de cette rencontre est de bannir et d’éradiquer le phénomène de l’alimentation en eau potable 1 jour sur 2. Et ceci sera matérialisé avec la réalisation des projets inscrits au profit de notre wilaya», précise-t-on. Parallèlement à ces mesures déjà prises par le passé, «une cellule de suivi a été créée (…) par M. le Secrétaire général de la wilaya, et est composée du représentant de la DRAG, de celui des domaines, du cadastre et des chefs des daïras concernées», rappelle la même source, qui explique que «le rôle de ce comité est d’étudier les cas d’oppositions qui traînent et qui prennent en otage toute une population. Des rencontres de concertation seront organisées avec les opposants en vue de régler ces problèmes de blocage». Présent à ce conseil de wilaya, indique la chargée de communication du wali, «le secrétaire général du ministère des Ressources en eau s’engage à prendre en charge toutes les indemnisations», précisant qu’une enveloppe financière est d’ores et déjà dégagée à cet effet. Une Réunion du comité interministériel chargé du suivi de la situation de l’approvisionnement des populations en eau potable et en énergie électrique est programmée aujourd’hui, et se tient en ce moment même au niveau de la wilaya de Béjaïa avec les autorités locales de la wilaya. Ce comité qui est composé des représentants du ministère de l’intérieur, des ressources en eau ainsi que celui de l’énergie a pour mission de combler le déficit qu’enregistre la wilaya dans ces deux secteurs. Et aussi lever les contraintes des projets structurants déjà inscrits mais pas encore lancés suite aux oppositions des citoyens. Il est à signaler qu’un représentant du ministère de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire a aussi assisté à cette séance de travail des autorités locales de Béjaïa.
Le passage du gazoduc bloqué depuis… 2008 !
Dans l’après-midi de la même journée, une autre réunion traitant du secteur de l’énergie a été organisée au siège de la wilaya, et ce dans le cadre de la réunion du comité interministériel. Une réunion à laquelle, selon la chargée de communication du wali de Béjaïa ont pris part les directeurs de l’exécutif et les chefs de daïra. «La priorité pour M. le wali est le projet de réalisation du Gazoduc devant assurer la distribution en gaz des localités de Souk El-Tenine, Melbou, Ziama et Tamridjt. Le projet est à l’arrêt depuis 2008, suite à l’opposition des citoyens de la localité de Tidhelsine dans la commune d’Aokas, qui ont soulevé un problème de glissement de Terrain», explique-t-on, rappelant que plusieurs réunions ont été tenues pour trouver une solution à ce problème, mais rien ! «Une deuxième variante a été proposée ; une sortie au niveau du site sera effectuée par les responsables de la GRTG dès dimanche prochain. Le wali a déjà anticipé et a établi un arrêté pour la levée de toutes les réserves, notamment celles liées à la sécurité», indique-t-on. Pour le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, «Il s’agit d’un méga projet important qui aurait pu trouver une solution au début. Un projet qui va atténuer la souffrance des 100 000 citoyens qui attendent depuis longtemps le gaz».
F. A. B.

