Des villages déshérités !

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La commune d’Ath Mellikèche compte 22 villages qui sont variablement confrontés au sous-développement et aux carences en tous genres. Cette municipalité est située en zone montagneuse, dont l’altitude varie entre 500 et 1000 mètres. Son relief accidenté n’est pas fait, à vrai dire, pour « arranger » les choses. Devant cette situation peu enviable, plusieurs villages sont aux prises avec des insuffisances et autres déficits criants en matière de commodités les plus élémentaires. A l’image des villages Tala Tighilt, Tabouda, Lemcella et Ayacha (Iâagachène) qui sont tous hauts perchés, où le cadre de vie ne cesse de se dégrader au grand dam des habitants. Le constat fait par les villageois est « affligeant »: isolement, manque d’eau potable sur les réseaux de distribution, absence du gaz de ville, insuffisance du raccordement au réseau électrique, problème d’assainissement, chômage, désœuvrement de la jeunesse, absence de lieux de loisirs et de distraction,… «Nous sommes vraiment des laissés-pour-compte ! Nous ne voyons guère notre situation s’améliorer, au contraire, elle va de mal en pis ! Notre village enregistre plusieurs carences. Le transport de voyageurs n’y est pas assuré. L’eau ne coule pas chaque jour dans les robinets, elle est disponible tout au mieux une fois par semaine. Mais heureusement que nous possédons quelques sources d’eau douce d’où nous nous approvisionnons, autrement ce serait la catastrophe ! Il y a des habitations qui ne sont pas encore reliées au réseau d’électricité. Il s’agit en majorité de nouvelles bâtisses. Pour l’assainissement, il y a un manque flagrant en extension du réseau dans notre village. Il existe une multitude de problèmes qui ‘secouent’ notre patelin. Nous sommes vraiment oubliés…», témoigne un habitant du village Ayacha, qui résume également le même constat que les autres villages assujettis aux problèmes liés aux commodités et au cadre de vie en général.

S. Y.

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