La coordination nationale des censeurs des lycées, affiliée au syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), hausse à nouveau le ton à la veille de la rentrée.
En signe de protestation contre la non-prise en charge de leurs doléances socioprofessionnelles restées en suspens à ce jour, les censeurs des établissements secondaires menacent de boycotter les préparatifs de la rentrée scolaire 2017-2018. «Des assemblées générales et wilayales auront lieu cette semaine pour évaluer la situation des lieux et prendre les décisions qui s’imposent, pour protester contre la sourde oreille de la tutelle qui continue d’afficher son indifférence concernant les doléances de cette catégorie de travailleurs», a affirmé le coordinateur national des censeurs des lycées. Ce syndicaliste a dénoncé vigoureusement le «silence» dans lequel se mure le ministère de l’Éducation nationale qui, selon lui, «persiste à ignorer toutes leurs doléances». Aussi, la même source affirme que les censeurs des établissements secondaires dénoncent la décision de la ministre de l’Éducation, relative à la réduction de l’ancienneté exigée de sept à trois ans de service pour l’enseignant principal. «Cela se passe au moment où les censeurs des lycées attendent avec impatience de connaître les résultats de la commission chargée de la révision du statut particulier de tous les corps confondus de l’Éducation nationale», a-t-il regretté, avant d’ajouter : «En prenant une telle décision, la tutelle n’a pas préservé les acquis des cette catégorie des travailleurs». Cependant, ce syndicaliste a dénoncé vigoureusement le fait que les censeurs des lycées ayant 12 ans de service, n’ont pas le droit de participer au concours au poste de directeur d’établissement secondaire. Il y a lieu de rappeler que les censeurs des lycées refusent d’être chargés de la gestion des autres établissements que les leurs. La coordination en question appelle, d’ailleurs, à refuser d’occuper tout poste vacant de directeur de lycée. Aussi, les censeurs des établissements secondaires exigent la classification à l’échelle 16, et ce, avec effet rétroactif à partir du 3 juin 2013. Ces derniers réclament également leur promotion aux postes de directeurs d’établissement secondaire. Outre les revendications citées plus haut, les censeurs des établissements secondaires appellent la tutelle à procéder au règlement, dans les plus brefs délais, de la question des logements de fonction. Ils demandent également «le traitement rapide des déséquilibres enregistrés dans le droit des travailleurs de l’éducation n° 08-315, modifié et complété par la loi 12-240, portant sur le statut des censeurs de lycées dans le cadre du comité ministériel conjoint, et qui nuit gravement à cette catégorie de travailleurs», ajoute la même source.
L. O. CH