Tameziabt, un village enclavé

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Situé à environ 6 km du chef-lieu communal d’Ahnif, dans la daïra de M’Chedallah, le village Tameziabt ressemble beaucoup plus à un purgatoire qu’à une localité habitée, tant les carences touchant au cadre de vie des villageois sont innombrables. Peuplé par environ 700 habitants, ce village est traversé par l’autoroute Est-Ouest, laquelle ne lui profite guère, car il demeure toujours en proie à l’enclavement. Et puis, il n’existe aucun accès de cette autoroute pour rejoindre ce patelin, et les habitants continuent de souffrir de cet isolement, le moins que l’on puisse dire, imposé. Pour atteindre le centre de ce village, il faut parcourir un bon tronçon du CW11 pour déboucher sur un chemin sinueux et délabré qui mène vers ce village. Là le visiteur sera saisi par l’état désolant de Tameziabt, où l’aménagement urbain manque terriblement. Les différents accès internes ne sont ni bitumés ni encore moins bétonnés. Actuellement, ces voies de communication sont poussiéreuses et impraticables. A la tombée de la pluie, les torrents finissent par les creuser de toutes parts et les altérer carrément pour devenir impraticables. «Les voies d’accès au niveau du village sont dans état très dégradé et la circulation automobile y est laborieuse. On souhaite l’inscription d’un projet pour la réhabilitation du réseau routier», confie un villageois. L’eau potable dans cette contrée demeure toujours un véritable casse-tête pour les habitants, qui vivent depuis des années avec une pénurie récurrente de ce précieux liquide. A ce propos, et en dépit de la mise en service de l’eau au profit de sept villages de la commune d’Ahnif en juillet dernier, dans le cadre des grands transferts à partir du barrage de Tilesdit de Bechloul, le problème de la disponibilité se pose toujours. Quant au gaz de ville, celui-ci tarde à venir, malgré le fait que le projet de raccordement à cette énergie fossile a été accordé à la commune, il y a belle lurette. Actuellement, les travaux de pose du réseau sont à l’arrêt dans toute la municipalité, et ce, à cause, nous dit-on, d’un «différend survenu après le changement du tracé initial». Le temps semble s’arrêter dans ce village, où la vie de la population est rythmée par les déficits en tous genres. A l’instar de la majorité des villages de la commune d’Ahnif, la localité de Tameziabt a besoin vraiment d’un plan urgent de développement local pour sortir les habitants de cette spirale de marasme.

Y. Samir

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