La direction du commerce de la wilaya de Bouira tente d’éradiquer le fléau du commerce informel depuis plusieurs années.
C’est dans cette optique qu’ont été inscrits plusieurs marchés de proximité, afin de recaser l’ensemble des personnes intervenant dans le circuit du commerce informel. M Ahmed Goumri, directeur du commerce de la wilaya de Bouira estime que les différents programmes entamés sont à même de mettre un terme à ces points noirs : «Nous avons différents programmes mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre l’informel. Ainsi, il y a 08 marchés de proximité réalisés par ‘’Batimetal’’ et qui sont réceptionnés à 100%. Dans le cadre des PCD, 08 sont inscrits et trois ont été livrés dont celui de Sour El-Ghozlane. Dans le cadre du programme du ministère du Commerce, 05 marchés de proximité sont retenus. Pour ces derniers, nous en avons réceptionné un tandis que les quatre autres sont en cours de réalisation. Pour la ville de Bouira, la première tranche appartenant au ministère du Commerce a été finalisée, et la deuxième tranche concernant l’étage supérieur dépend de la wilaya et l’entreprise est en train de la réaliser. Concernant le marché de Lakhdaria, selon les dires de l’entrepreneur, il sera réceptionné au mois de novembre prochain. Ceci pour les marchés de proximité destinés à accueillir les revendeurs exerçant dans le circuit de l’informel», indique M. Goumri. Notre interlocuteur nous apprendra par ailleurs, que plusieurs points noirs du commerce informel ont été éradiqués à travers la wilaya de Bouira : «Je dois dire que sur la RN05 et le CW127 les points noirs des commerçants activant dans l’informel sont conjoncturels. Ces derniers jours, les éléments de la Gendarmerie les ont délogés, comme c’est le cas au centre ville de Bouira au niveau de la rue de France. Lorsque nous saisissons les autorités, les forces de l’ordre interviennent et les points noirs disparaissent temporairement le temps que la pression se dissipe et ils réapparaissent. Il n’y a pas seulement les commerçants informels, il y a aussi les marchands ambulants qui, de retour du marché, stationnent sur le bas-côté de la chaussée pour écouler le reste de la marchandise invendue au cours de la matinée», estime le directeur du commerce. Concernant le marché informel se trouvant à la sortie du chef-lieu de la wilaya sur la RN18 menant vers Aïn Bessem, le problème est en phase d’être résolu : «Nous avons recensé ces commerçants, nous leur avons laissé le choix, soit ils se rendent au marché couvert de Harkat où vers le marché à bestiaux, le temps que le marché de proximité en cours de construction soit achevé. D’ailleurs, ils revendiquent le droit de s’installer après dans ce nouveau marché et à la fin des travaux, ils rejoindront le marché R+2 qui pourra les accueillir. Beaucoup de sites de marché informel ont été éradiqués à travers la wilaya de Bouira, il demeure que celui de Chorfa sur la RN15, où des poulets vivants sont vendus sur le bas-côté de la chaussée demeure un point noir difficile à éradiquer. L’insalubrité y est légion et l’abattage des poulets se fait à l’air libre, causant des préjudices incommensurables à l’environnement immédiat en portant atteinte aux automobilistes mais également aux riverains. Les gendarmes interviennent régulièrement pour déloger les contrevenants mais ces derniers reviennent aussitôt après avoir été chassés. «Je ne comprends pas pourquoi le marché attribué dans le cadre des 08 PCD n’a toujours pas abouti depuis 2011. Régulièrement je relance le P/APC de Chorfa pour faire avancer les travaux alors que l’entreprise est retenue, mais j’ignore pourquoi cela traîne dans le temps, alors que l’ODS a été délivrée», déplore M. Goumri.
Hafidh Bessaoudi

