Le stade communal à l'abandon

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Il est peut-être parmi les plus spacieux stades de football de la wilaya. Mais au fil des années, il s’est transformé en terrain vague. D’ailleurs, même sa clôture en grillage est à terre, laissant le passage aux bêtes et aux chiens errants. En plus de cela, la couche de tuf étalée sur ce terrain a disparu depuis belle lurette, si bien que les jeunes bravant tous les dangers pratiquent leur sport favori sur des gravats de tous genres. «Pourtant, le gisement de tuf de M’Kira alimente même les plus grandes usines de fabrication de céramique à l’échelle nationale», ironise un jeune en train de regarder la poussière que le vent soulevait de ce terrain. Sans évoquer, bien sûr, l’état des vestiaires. On dit qu’ils sont devenus un lieu de regroupement aux noctambules de tout bord. C’est dire que, selon les responsables du CSA/ O M’Kira, évoluant dans le groupe pré-honneur de wilaya, des promesses leur ont été faites par de hauts responsables quant à son engazonnement. «Dernièrement, la DJS a donné la liste de dix terrains de football concernés par cette opérations, et le nôtre a été mis aux oubliettes. Pourtant, nous avons eu des promesses à ce sujet au lendemain de notre engagement en 2014 après une rupture de quelques années», regrette un membre du CSA/ OMK qui avoue même avoir déposé des dossiers partout, allant de la DJS jusqu’au ministère de la jeunesse et des sports. D’ailleurs, les dirigeants de ce club amateur ne savent plus à quelle autorité s’adresser en ces temps de vaches maigres, parce que leurs caisses sont vides. «Nous ne pourrons pas assurer la logistique de 150 jeunes. Il leur faut du transport et de la nourriture. Et comme vous savez que le contrôleur financier de Draâ El-Mizan a rejeté les subventions accordées par les APC du sud de la wilaya à nos CSA. On ne sait pas encore comment nous allons nous engager pour la saison prochaine. Nous sommes vraiment dans une situation inconfortable. Il ne faut pas oublier que nous évoluons tout le temps en dehors de nos bases. Pourtant, si notre stade était pris sérieusement en charge, nous éviterions au moins les frais de déplacement quand il s’agira de jouer à domicile», nous explique un autre membre du CSA. Devant ce fait, les jeunes se découragent de plus en plus parce qu’ils buttent sur de nombreux manques. En définitive, faudra-t-il laisser ce terrain dans cet état d’abandon? Et laisser, tous ces jeunes encadrés dans diverses catégories livrés à leur sort? Les dirigeants du mouvement sportif interpellent non seulement les autorités locales à prendre sérieusement ce cas, mais aussi tous les responsables sportifs à jeter un regard de ce côté.

Amar Ouramdane

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