Les routes saturées !

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Sur les principaux axes routiers du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa et les nationales 9, 24, 12 et 26, de longues files de voitures à l’arrêt, s’étirent sur des centaines de mètres, bloquant ainsi les conducteurs dans de véritables goulots.

Avec un trafic dense, les conducteurs, notamment ceux venus des autres régions du pays passer quelques jours de vacances à Béjaïa, s’engouffrent parfois dans des labyrinthes qui s’avèrent au final pénibles. Sur pratiquement toutes les routes du chef-lieu, les scènes de voitures, tanguant cahin-caha au gré des sifflets des agents de police régulant la circulation automobile, laissent supposer que les conducteurs s’exercent pour prendre part à une quelconque «opération escargot». Les automobilistes s’imposent sur les lieux un minimum de vingt minutes avant de s’extraire des bouchons monstres. «Infernal ! C’est le moins que l’on puisse dire. Cette situation dure depuis toujours malgré la réalisation de la trémie. Dieu seul sait quand nous verront le bout du tunnel», s’indigne un automobiliste, immobilisé au volant de sa voiture au carrefour d’Aamriw. Dans un brouhaha indescriptible (mélange de klaxons et de ronronnements de moteurs), quelques conducteurs s’improvisent cascadeurs en esquissant des manœuvres pour le moins dangereuses. Sur cette route reliant le centre-ville aux plages de la côte-Ouest, la circulation automobile est dense, et le trafic est loin d’être fluide. Des escouades de piétons traversent la chaussée sans prendre aucune précaution, dénotant par là même leur manque de conscience. Pire que ça, des transporteurs travaillant sur des lignes urbaines se livrent à ce qui s’apparente à une «chasse» aux dinars, au mépris du code de la route. Et ce faisant, jouent avec la vie des usagers. Les deux agents de l’ordre en faction là sont réduits à l’impuissance devant cette inextricable situation. «Ils n’y peuvent rien (les policiers, ndlr). Cela dans la mesure où ils sont, d’un coté, appelés à répondre aux multiples sollicitations des transporteurs travaillant sur des lignes suburbaines, et de l’autre à réguler une circulation aussi dense avec, en plus, des automobilistes qui ne respectent apparemment aucune règle», constate un épicier ayant pignon sur rue. Sur la route de l’université, non loin du carrefour d’Aamriw, la foule des habitués du souk, traînant des cornemuses bourrées à ras-bord de fruits et légumes, déborde sur la chaussée. Des automobilistes sortent des deux parkings situés à la lisière du Souk dans un désordre indescriptible. Des gardiens de parkings «clandestins» s’improvisent, l’espace d’une matinée, agents d’ordre public. Ceux qui empruntent cette route estiment que la fluidité du trafic est, depuis un certain temps, une question faisant partie du passé.

Goulots d’étranglement, bouchons…

Ces derniers jours, des travaux tous azimuts de revêtement en béton bitumineux des axes routiers du chef-lieu ont été lancés. Résultat : goulot d’étranglement partout! Le boulevard Krim Belkacem offre, durant les heures de pointe, l’image d’une imposante fourrière communale où des centaines de voitures sont mises à l’arrêt. Et pour cause, les voitures sont clouées sur place ! Là aussi ça bouchonne. C’était encore pire avant la réception de quelques ouvrages et la rentrée en vigueur du nouveau plan de circulation, où les usagers de cet axe routier prenaient leur mal en patience durant plusieurs dizaines de minutes. La circulation au niveau du carrefour des Quatre-chemins est également dense. Avec à la clef, des cumuls de bouchons de plusieurs dizaines de kilomètres sur les RN9 et 12. Les automobilistes et autres conducteurs de bus ou de camions gros tonnage étalent leur colère en actionnant leurs klaxons, mais sans toutefois pouvoir faire avancer leurs carrosses ne serait-ce que de quelques mètres. Sur les lieux, l’attente est parfois longue, obligeant les automobilistes à se résigner à cette ahurissante situation. À vrai dire, le carrefour des Quatre-chemins est le point de convergence de tous les automobilistes venus des localités de la Soummam, d’Alger, de Tizi-Ouzou, de Sétif, des communes situées sur la côte Est de la wilaya, Jijel et de bien d’autres régions du pays. Force est de constater que la circulation automobile à Béjaïa-ville constitue, depuis toujours, un véritable casse-tête, pénalisant ainsi de plus en plus les automobilistes. En somme, les automobilistes ne savent plus sur quelle route rouler pour ne pas être pris dans un engrenage infernal, et pour arriver à destination dans des délais raisonnables !

D. S.

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