On se soigne encore à l’ex-caserne des gardes communaux

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Les malades du chef-lieu de commune de Saharidj qui abrite plus de 55 % de la population de cette municipalité de 11.000 habitants sont reçus dans un édifice insalubre et loin de répondre aux normes d’hygiène. En effet, c’est une ancienne caserne occupée par le détachement de la garde communale qui a été aménagée en unité des soins. L’aménagement des lieux en unité de soins a été faite suite aux dégradations apparues au niveau de l’ancien centre de santé de la commune. Ce centre de santé menaçait ruine, car il a subi une remontée des eaux à partir de ses fondations, d’où la décision de son évacuation en 2012. Au niveau de l’actuelle unité de soins, l’insalubrité s’est aggravée ces derniers jours avec le lancement depuis un mois d’un projet de marché couvert sur une assiette de terrain mitoyenne de la structure de santé. Sur le chantier, des engins de travaux publics interviennent pour l’opération du décapage en soulevant des nuages de poussière que l’édifice de santé reçoit de plein fouet. En plus de la poussière, des nuisances sonores et des bruits de moteurs y sont enregistrés. Par ailleurs, un talus haut de quelques 04 mètres s’est formé lors des travaux de terrassements, en envahissant la cour de l’établissement sanitaire. Du coup, pour accéder aux divers services de l’unité de soins, les malades sont contraints d’emprunter un étroit passage. Ce dernier, sommairement aménagé est protégé par une clôture en treillis-soudé. Ce haut talus met en danger l’infrastructure elle même, dans le cas où un mur de consolidation n’est pas rapidement édifié avant l’arrivée des coutumières perturbations climatiques. Il convient de souligner qu’une polyclinique a été réalisée et réceptionnée depuis le début de l’année à la place même de l’ancien centre de santé qui a été réformé et démoli. Seulement, la population s’est opposée à son ouverture tant que des équipements médicaux neufs ne sont pas installés. C’est une revendication jugée légitime et par les autorités et par les responsables du secteur de la santé qui affirment avoir lancé des prospections pour l’acquisition d’un lot d’équipements médicaux depuis le mois de mars écoulé. Même si la directrice de l’EPSP Ahnif affirme qu’une partie de ce matériel exigé par la population a été acquis, tel celui du laboratoire et de radiologie, l’on ne se décide pas pour autant à mettre en service cette polyclinique flambant neuve, et ce malgré le caractère urgent que revêt cette opération. En attendant la mise en service de la polyclinique, la population de Saharidj est accueillie dans une unité de soins insalubre.

O. S.

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