La zone d’activités (ZAC) d’Ighil Ali ressemble au monstre du Loch Ness, tout le monde en parle mais personne n’en voit les contours réels.
En effet, la genèse de ce projet, dont le site d’implantation est situé au village Bouni, remonte à l’année 2008. Le pôle d’activité était projeté sur une assiette de terrain couvrant une superficie de 6,5 ha, avec possibilité d’extension. Une opération de viabilisation et d’aménagement de ce terrain avait été alors entreprise, en prévision d’un déploiement d’activité. Hélas, les choses en sont restées là. Les responsables de la direction des forêts, revendiquant la propriété du terrain, ont opposé un niet catégorique à ce projet. Pour trancher le nœud Gordien, il fallait engager une longue et laborieuse procédure auprès des instances ministérielles, afin d’obtenir la distraction de ce bien et son versement dans le portefeuille de la collectivité locale. Après bien des péripéties, le projet semble enfin, sur le point d’aboutir : «la commission ministérielle qui a examiné le dossier a donné son accord de principe pour opérer la distraction du terrain», nous confie le maire d’Ighil Ali, indiquant que le dossier est actuellement entre les mains de l’agence foncière de wilaya. «À l’heure où l’autorité centrale exhorte les APC à se prendre en charge, cette ZAC représente une belle opportunité pour aller vers l’autonomie financière», estime le premier magistrat de la commune. D’ores er déjà soutient-on, un opérateur économique a manifesté son intention de lancer des activités dans cette ZAC. «C’est un investisseur qui est porteur de trois projets, lesquels pourraient générer jusqu’à 50 milliards de centimes par an», nous ont fait savoir les responsables de l’exécutif communal.
N. M.