«Aucune opération n’est prévue pour le moment»

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À la veille de l’Aïd El-Adha et de la rentrée scolaire et sociale, le directeur de l’action sociale par intérim, Abdelkader Derich, parle des actions décidées par sa direction en vue de venir en aide aux réfugiés, aux personnes démunies et aux enfants issus de familles nécessiteuses.

La Dépêche de Kabylie : Est-il prévu une action de solidarité au profit des migrants subsahariens à l’occasion de l’Aïd ?

Abdelkader Derich : Tout d’abord, je tiens à rappeler que la direction de l’action sociale, la wilaya et l’Assemblée populaire ont toujours accompagné les réfugiés qui se sont installés à Tizi-Ouzou. Durant l’hiver, nous avons mis à leur disposition un centre d’accueil avec toutes les commodités et leur avons assuré des repas chauds pendant la durée de la saison froide. A présent, ils sont toujours au niveau de notre centre (Ex-Onabros, à la sortie est de la ville de Tizi-Ouzou). Le centre est géré par la DAS et la sécurité des migrants est garantie. Pour l’Aïd, nous n’avons rien prévu de spécial et aucune subvention dans ce sens ne nous a été attribuée. Mais la générosité légendaire des donateurs et des bienfaiteurs leur permettra sûrement de passer l’Aïd dans la joie. L’hospitalité algérienne est très importante. Certains bienfaiteurs leur apportent même des repas chauds et équilibrés, tout cela bien sûr sous le contrôle de nos services qui veillent au grain à ce genre d’opération. Les bienfaiteurs peuvent même offrir des moutons à sacrifier. Nos services sont prêts à faire le nécessaire pour permettre aux Subsahariens de festoyer et éviter tout aléa.

Peut-on connaître le nombre de migrants recensés et les actions entreprises en leur faveur ?

Jusqu’à présent, nos services ont recensé 550 réfugiés sur le territoire de la wilaya. La plupart sont de nationalité nigérienne, mais il y a aussi des Maliens. Depuis leur arrivée à Tizi-Ouzou, les autorités locales, l’assemblée populaire de wilaya, les pouvoirs publics en général et notre direction ont entrepris plusieurs actions de solidarité en leur faveur. Nous avons d’abord commencé par la mise à leur disposition d’un centre d’accueil qui jouit de toutes les commodités (literie, chauffage, électricité, eau, douche et bloc sanitaire). En hiver, ils ont eu droit aussi à des repas chauds et des effets vestimentaires. Les parturientes sont prises en charge par nos services en collaboration avec la DSP, la Protection civile et la clinique Sbihi. Il y a aussi des actions de bienfaisance venant de plusieurs donateurs. Aussi, nous avons organisé quatre opérations de rapatriement.

Justement, l’opération de rapatriement devait commencer le 1er août dernier, mais ça n’a pas été le cas. Pourquoi ?

Elle devait, effectivement, commencer à cette date, mais l’opération a été reportée peut-être en raison des températures très élevées. Les conditions de rapatriement dans les conditions actuelles seront sûrement difficiles, voire insupportables pour certains migrants, notamment les personnes âgées et les enfants en bas âge, d’où le report. En tout cas, au niveau d’Alger, l’opération a débuté. Pour notre wilaya, nous attendons la programmation. À ce moment là nous mettrons les moyens nécessaires pour assurer leur rapatriement dans le calme et les meilleures conditions possibles.

Que pouvez-vous dire au sujet de la rentrée scolaire et des opérations de solidarité prévues pour les élèves issus de familles nécessiteuses ?

La wilaya a dégagé un montant de 80 millions de dinars pour l’acquisition de trousseaux scolaires. Les APC ont contribué dans le cadre de leur budget avec un montant global de 17,6 millions de dinars. La DAS a aussi alloué 20 millions de dinars pour la même opération. Avec la totalité de cet argent, nous allons acheter 104 600 trousseaux. Je veux rappeler que le nombre d’enfants issus de familles démunis, qui nous a été transmis par la direction de l’éducation, est de 100 036 élèves seulement. C’est vous dire que tous ces enfants des paliers primaire et moyen auront leurs trousseaux gratuitement. L’enlèvement des quotas destinés aux communes est en cours et devra se terminer mardi (entretien réalisé lundi dernier). Nous assurons, aussi, la prise en charge des établissements spécialisés sous tutelle, et des élèves des établissements gérés par les associations. Ce sont, en tout, 952 élèves qui seront pris en charge durant cette année scolaire.

Qu’en est-il de la prime de scolarité de 3 000 DA ?

Avant de répondre à cette question, laissez-moi vous préciser que les opérations prévues auront un impact important sur les familles nécessiteuses, puisque chaque enfant bénéficiera d’un trousseau scolaire complet avec cartable, tablier et fournitures, selon le palier. Pour ce qui est de la prime de scolarité, ce sera l’ensemble des enfants issus de familles nécessiteuses qui en bénéficieront, selon la liste établie par la direction de l’éducation. Ils sont quelque 100 000 élèves. Ils auront aussi tous les livres scolaires gracieusement. C’est vous dire que l’État fait beaucoup en direction des familles démunies à travers la politique sociale.

Et les emplois dans le cadre de la DAS ?

Malheureusement, il n’y a aucun quota. Le dispositif de l’emploi dans le cadre de la DAS a été gelé depuis l’année 2015.

Entretien réalisé par Hocine T.

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