Cela fait bientôt deux ans et demi que les 60 logements sociaux, de types publics locatifs (LPL) de Taourirt Ighil, ont fait l’objet d’une attribution. Les heureux bénéficiaires, qui ont caressé l’espoir de prendre rapidement possession de leurs logis, ont dû déchanter. En effet, alors que les immeubles sis dans le périmètre urbain du chef-lieu communal commencent à donner de signes patents de dégradation, les appartements restent désespérément vides. Les doléances et les récriminations des infortunés attributaires, déplorent-ils, sont autant de coups d’épées dans l’eau. «Les autorités locales sont restées sourdes à nos réclamations. Nous sommes ballotés d’une administration à une autre, et personne n’a daigné donner une suite favorable à nos nombreuses requêtes», clame un père de famille attributaire. «Nous sommes au pays de l’insolite, des paradoxes et du gaspillage. Sinon, comment peut-on expliquer que l’on investisse des sommes colossales dans des projets immobiliers, pour les livrer ensuite à la décrépitude, alors que les familles pour lesquels ces logements sont construits habitent dans de conditions déplorables», dira, à brûle-pourpoint, un autre bénéficiaire. Contacté par nos soins, un responsable de l’OPGI, le promoteur public de l’immobilier à l’indicatif duquel est inscrit ce programme, se veut rassurant : «L’inquiétude des bénéficiaires de ces logements est plus que légitime. Pour autant, il faut convenir que l’on ne peut pas installer des familles dans des logements non raccordés aux VRD, ni alimentés en énergie électrique», rétorque-t-il, en indiquant que le problème est en passe de connaître son épilogue. Notre interlocuteur est resté évasif, quant aux délais de remise des décisions d’attribution et des clés au profit des attributaires. «Les choses se feront en temps opportun», s’est-il contenté de répondre.
N. M.
