La rentrée sociale de tous les possibles

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S. Ait Hamouda

Place à la rentrée sociale, scolaire, économique et tutti quanti. Après l’Aïd et ses frais, le Ramadhan, les fêtes et leurs exigences, voici venir la rentrée de toutes les incertitudes. Nous nous tenons le ventre à propos de cette problématique et ce qu’elle peut peser sur le budget de notre porte-monnaie. Après avoir fait et défait le calendrier de nos dépenses, voilà qu’on recommence, mais cette fois-ci en plus sérieux. La rentrée scolaire va d’abord nous bouffer ce qui reste de nos économies, pour continuer à vivoter comme si de rien n’était, mais sans le sou. Mais nous avons appris à vivre même fauchés, désargentés et pauvres comme Job. Toutefois, nous nous prenons pour ce que nous ne sommes pas, des riches, somme toute, modestes. Que le poète répète à n’en plus finir en rengaine qu’«il ne faut pas jouer au riche quand on n’a pas le sou», nous insistons et croyons, bille en tête, que nous sommes aisés. Les risques que nous prenons sans nous soucier des lendemains qui surviendront sans prévenir. Nous nous foutons des retombées des dépenses, quand bien même malheureuses et pitoyables, dont la dimension nous atteindra de plein fouet. Que nous ressemblons à Crésus, plein les poches, ou au plus miséreux des créatures divines, nous resterons nous-mêmes, dans nos accoutrements prétendument luxueux. Mais réellement, loin de tout cela, nous nous complaisons dans nos plus misérables atours. Révisons notre économie à l’aune du prix de l’énergie fossile et voyons, d’un œil réaliste, ce qui nous attend. Les élections locales, APW ET APC, ce qu’elles pourraient coûter au contribuable, d’abord en «chkara», après en offrandes, en spéculations et ensuite en produits imposables. N’est-il pas mieux indiqué de déterminer audacieusement ce qui nous manque et agir en conséquence bon gré ou mal gré. Que nous le voulions ou pas, rien que des comportements résolus pourront nous protéger des surprises qui nous attendent au coin de chaque rue.

S. A. H.

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