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Le problème de transport perdure

La région de Tamellaht relevant de la commune d’Ahnif, qui compte sept villages isolés les uns des autres, est confrontée à un problème de transport qui n’est pas fait pour arranger les choses. Beaucoup de transporteurs ont cessé de desservir ces contrées enclavées à cause de la hausse des charges liées à cette profession, l’état délabré des routes, la concurrence déloyale, entre autres. Tous ces motifs ont provoqué la rareté de transport dans cette région. En conséquence, le transport de voyageurs vers les villages de Tamellaht accuse un énorme déficit, laissant dans l’expectative la population de cette région charnière et historique. « Le nombre de ces transporteurs ne cessent de baisser jusqu’à créer un véritable problème de transport. En plus, ceux qui sont encore en exercice ne sont pas tous réguliers, car ils font des navettes de façon désordonnée. Il arrive le plus souvent de ne trouver aucun fourgon à l’arrêt, ce qui met dans tous leurs états les habitants non véhiculés, qui se voient contraints de faire de l’auto-stop ou de louer carrément des taxis clandestins avec des tarifs exorbitants. Par exemple, pendant les deux jours de l’Aïd, le transport était inexistant. Il est devenu un véritable casse-tête dans notre région. Du coup, certains taxis clandestins profitent de l’occasion pour mettre le feu aux tarifs de location de leur taxis », constate amèrement un habitant du village Tameziabt. Par ailleurs, il est à déplorer l’état peu reluisant de l’arrêt de fourgons sis au chef-lieu communal d’Ahnif, lesquels desservent les villages Ighil Naït Ameur, Tikesraï, Bouremal, Tameziabt et bien d’autres. Effectivement, cet arrêt, situé à proximité de la RN5 et sur les abords du CW11, n’offre guère les commodités les plus élémentaires aux usagers, du moment qu’il manque en tout: bancs, toilettes publiques, point d’eau, abribus,… Les voyageurs, en plus de faire le poireau pour que les fourgons chargent jusqu’au dernier passager, s’y ennuient à mourir pendant des dizaines de minutes. L’aménagement laisse à désirer, car le terrain qu’occupe cet arrêt est délabré et surtout entamé par l’érosion sur les rebords, car il est contiguë à un ravin. Devant cette situation, les villageois de Tamellaht souhaitent l’intervention des autorités locales pour inscrire une opération de réaménagement de l’arrêt des bus. Les villageois espèrent aussi le renforcement de la flotte des bus desservant les différents villages de la région. Selon eux, la réhabilitation du réseau routier reliant le chef-lieu aux différents villages de montagne peut encourager les gens à investir dans le créneau du transport des voyageurs. Y. S.

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