La plupart des ponts de chaussée qui existent dans la région de la vallée de la Soummam sont hérités de l’époque coloniale. Ils sont de ce fait surannés et «dépassés» par le temps, car ils ne sont plus adaptés à notre époque. Ayant pour la plupart, près d’un siècle d’existence, ces ouvrages d’art, en plus de leur ancienneté, sont vétustes et délabrés. En plus de cela, ils ne bénéficient pas de travaux de restauration et de consolidation, de ce fait ils s’usent de plus en plus, présentant ainsi un danger pour les automobilistes et les passants. A chaque crue qui se produit, ces infrastructures se trouvent fragilisées de plus en plus, car les fondations des colonnes sont à leur tour «échancrées» et altérées dangereusement. Cela sans évoquer leur étroitesse qui cause vraiment beaucoup de soucis aux conducteurs, dont les nerfs sont mis à rude épreuve. Beaucoup de ponts sont tellement étroits qu’ils ne laissent passer qu’un seul véhicule pendant que l’autre attend à l’autre bout. C’est le cas, parmi tant d’autres, de ce pont qui enjambe l’oued Amassin, l’un des affluents de l’oued Soummam, lequel ouvrage d’art est situé à quelques kilomètres du village agricole dans la commune d’Amizour. Celle-ci est parcourue par le CW21 qui passe par ledit pont en reliant les localités de Timezrit et Semaoun. Cette infrastructure routière est construite à l’époque coloniale. L’ouvrage d’art est tellement étroit qu’il ne permet le passage qu’à un seul véhicule en alternance avec d’autres. Les automobilistes détestent vraiment passer par ce pont, même s’ils sont obligés de le faire, et ce pour rejoindre leurs localités résidentielles. «A chaque fois que je passe par ce pont, c’est le calvaire ! Les automobilistes se disputent la priorité du passage. Ils doivent patienter pour de longues minutes et passer à tour de rôle. Cela n’est pas sans conséquences néfastes, car il arrive que des disputes éclatent entre eux. Il faudra que les autorités pensent sérieusement à ériger un nouveau pont à proximité de celui-ci, étant donné qu’il n’est plus adapté à notre époque » fulmine un habitant de Semaoun qui emprunte quotidiennement ce pont. Ce dernier n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres qui mettent dans tous leurs états les automobilistes.
Syphax Y.
